Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 22 décembre 2014
Talking ‘bout
love
(Autoproduction
– 2014)
Durée
46’20 – 10 Titres
http://gladys.jimdo.com/
Elle a contribué à faire rayonner le blues
français dans l’hexagone mais aussi ailleurs
pendant une dizaine d’années avec son groupe Blues
& Trouble, il a pour sa part atteint la finale de
l’International Blues Challenge en 2014 avec son complice
Nico Wayne Toussaint, autant dire que Gladys Amoros et Michel Foizon
appartiennent à ce qui se fait de mieux sur la
scène blues nationale mais aussi mondiale et que
leur musique est un véritable régal pour les
oreilles mais aussi pour l’âme … La voix
chaude et sensuelle de la première, la guitare pleine de
finesse du second, chacun des deux protagonistes regorge
déjà de multiples qualités
individuelles mais si l’on y ajoute leur talents
d’auteur et de compositeur respectifs et une alchimie de tous
les instants quand ils se mettent à jouer du blues, on en
arrive très vite à la découverte
d’un ouvrage qui déborde parfois un peu du cadre
stricto-sensu du genre mais qui n’en perd pas pour autant sa
coloration, s’en accaparant d’autres au passage
pour finalement nous emmener dans un voyage où la soul et le
funk mais aussi le jazz et le folk se rejoignent pour un
résultat aussi surprenant que convaincant. Une dizaine de
titres originaux proposée dans un mélange de
ferveur et de feeling, « Talking ‘Bout Love
» multiplie les traits de génie qui
s’échappent d’une guitare qui semble
être le prolongement naturel d’un artiste auquel
aucune note ne résiste et qui porte au plus juste de sa
valeur une voix tellement riche et juste qu’elle en devient
très vite irrésistible. Solidement
accroché à la roue du duo dès les
premières mesures de « Everything Will Be Right
», l’auditeur se laisse définitivement
prendre au jeu et l’accompagne en mesure dans de pures
merveilles comme « On My Shoulder », «
What About You », « Trader » ou encore
« Rain », des morceaux tellement profonds et
tellement spontanés qu’en fermant les yeux on a
l’impression d’avoir Gladys et Michel dans son
salon pour un concert privé dès que
l’on presse la touche « Play ». Une
production simple mais efficace, un accent mis plus naturellement sur
le talent que sur d’hypothétiques effets de style,
en jouant la carte du naturel, Gladys et Michel ont indiscutablement
livré un de ces albums dont on ne se lasse pas. Bravo !
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