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FALL OF SUMMER 2014 (2/2) pdf print E-mail
Ecrit par Agathe Kipienne  
dimanche, 21 décembre 2014
 

FALL OF SUMMER
BASE DE LOISIRS DE TORCY (77)
Le 6 septembre 2014

http://fallofsummer.fr/

Retrouvez les photos d’Agathe Kipienne sur http://www.agathekipienne.com/, http://www.myspace.com/popartfifto et http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/   

Remerciements : tous les groupes, les organisateurs, Sarah, Christophe, tous les bénévoles, Mich.

Et nous voilà repartis pour une deuxième et dernière journée de la toute première édition du Fall Of Summer. Nous sommes impatients et pour démarrer les hostilités, rien de tel qu'un petit tour au market avant de nous diriger devant le premier concert.

DEBAUCHERY : Notre premier assaut de la journée se fera sur la Sanctuary Stage avec les Teutons de Debauchery et leur death n’roll à fort accent AC/DC. Rien qu’à la vue du décor qui est en train de s’installer, nous savons directement que nous avons affaire à de grands amateurs de poésie. Pied de micro avec cadavre de damoiselle nue démembrée ou bien agrémenté de crâne, mannequins aux allures de zombies et musiciens ensanglantés de la tête aux pieds. Pas de doute, la tendresse est au rendez-vous. Niveau prestation, le gras du rock n’ roll accouplé au son death metal fait mouche, rien de complexe dans leur musique, c’est direct et ultra efficace. Thomas Gurrath et sa voix assez proche de celle d’un Chris Barnes (Six Feet Under), remplit parfaitement son rôle de frontman, haranguant sans cesse le public qui d’ailleurs le lui rendra bien en déclenchant les premiers pogos dès le deuxième titre … S’en suivra d’une pluie de slammeurs durant tout le set. Il n’y a pas à dire la machine allemande est bien huilée et nous a délivré un très bon concert.

ASSASSIN : Le prochain groupe à fouler les planches de cette même scène sera Assassin, ne connaissant que très peu leur musique, ma curiosité me pousse à assister à leur show. Et bien rien à dire, ça envoi de la bûche ! Du bon thrash à l’ancienne sans aucune fioriture, les morceaux s’enchainent à un rythme effréné, le duo de guitaristes est d’une précision remarquable et leur nouveau vocaliste est impressionnant, autant vocalement que physiquement. On sent bien que le groupe est plus que ravi d’être là, n’hésitant pas à donner tout ce qu’il a pour rendre ce show intense. Une bonne surprise et une belle découverte pour ma part !

CANCER : Il est temps d’aller assister au concert de Cancer, groupe de death metal old school anglais bien connu des aficionados de ce style. A peine le soundcheck terminé, le groupe attaque son set sur les chapeaux de roues avec un « Cancer Fucking Cancer » enchaîné à un « Witch Hunt » des plus efficaces. Le groupe fait la part belle à son premier album, « To The Glory End », car pas moins de six titres en seront interprétés et trois titres de son deuxième, « Death Shall Rise », autant dire que tout a été mis en œuvre pour rallier à sa cause les fans de la première heure, dont je fais également partie. Le dernier morceau quant à lui fut une reprise du grand et défunt Celtic Frost, « Deathroned Emperor », de quoi clôturer ce concert d’une très belle manière.

PENTAGRAM : Allons jeter un œil sur la prestation de Pentagram, groupe culte de doom américain. N’étant pas très fan de ce style, je suis plus qu’agréablement surpris par ce que j’entends et ce que je vois. Tous les regards sont tournés sur le charismatique chanteur Bobby Liebling au visage très marqué. Les nombreux excès de sa jeunesse n’ont pas eu raison de sa voix et de son fantastique déhanché. Le groupe nous subjugue et nous entraîne sans mal dans leur univers, appuyé par un son magistral de clarté et de puissance. Bobby complètement possédé délivre une prestation exceptionnelle du haut de ses 60 ans, ses camarades de jeu se font plus discrets mais ne déméritent absolument pas. Une musique d’une lourdeur à la fois sombre et hypnotisante, un très bon concert.

SODOM : Prochaine étape le thrash 80’s de Sodom. Tout fan de thrash teutonique à l’ancienne se doit d’être présent, ce qui est justement le cas au vu du nombre de vestes à patchs agglutinées devant la Blackwaters Stage. Pas la peine d’épiloguer pendant des heures, Sodom, ce n’est pas fait pour les mauviettes ! De gros riffs sévèrement burnés, tranchants à souhait, accompagnés d’une rythmique assassine envoyée à une vitesse vertigineuse … Tom Angelripper, affublé de son plus beau T-Shirt Venom, tient le public à la gorge, crachant  tripes et boyaux sur des brulots ardents tel que « In War And Pieces » ou « Sodomy And Lust », et j’en passe. Un set brutal, une bonne avalanche de phalanges dans les dents !

ENSLAVED : On prépare les doudounes, embarquement imminent pour un voyage au cœur des montagnes enneigées norvégiennes avec les maîtres de cérémonie, Enslaved. Quel plaisir de voir la bande à Grutle (basse / chant) se produire devant mes yeux, d’entendre des titres comme « Ruun », « Ethica Odini », « Alffadr Odinn » ou encore « Isa », d’être transporté à des milliers de kilomètres tant leur musique se veut planante … Les solos d’Arve Isdal sont de toute beauté et cette voix écorchée de Grutle qui résonnait sur le lac de Torcy, nous n’attendions plus que l’arrivée d’une horde de Vikings et tout aurait été parfait. Une superbe prestation de la part de nos Norvégiens préférés. Restons dans les pays nordiques, mais dirigeons nous maintenant du côté de la Suède avec Watain.

WATAIN : Watain fait partie de ces groupes qui ont réussi à s’imposer tant par la qualité de leurs albums mais aussi par celle de leurs prestations, car un concert de Watain c’est l’assurance d’un show exceptionnel et d’une noirceur intense. C’est avec un décor scénique impressionnant avec un temple sur le backdrop, des tridents enflammés et des murs de peaux ensanglantées que les musiciens font leur entrée, les uns derrière les autres, avec en chef de file le charismatique leader Erik Danielsson brandissant un flambeau, puis se prosternant devant l’autel érigé face à la batterie. C’est officiel, la messe noire a débuté ! Pour les avoir vus au Hellfest quelques mois avant, je trouve la prestation de ce soir plus que convaincante, les musiciens sont en grande forme, la setlist nous plonge directement dans le fin fond des enfers, avec aucun moyen de s’en échapper. L’ambiance se veut malsaine et oppressante à souhait, le jeu de scène d’Erik est parfait, tantôt  passant la main dans les flammes ou lançant du sang se trouvant dans un calice sur les premiers rangs. Il crache sa haine avec le diable au corps sur des morceaux tels que « De Profundis », « Reaping Death » ou le plus tempéré mais non moins sombre « The Wild Hunt » avec lequel le concert prend des allures de communion au sein d’une secte obscure, bref une excellente façon de terminer ce festival en beauté.

Pour une première édition, ce Fall Of Summer aura été un franc succès, de par la qualité de son affiche, ainsi que le professionnalisme de ses organisateurs ! Vivement le mois de septembre 2015, en espérant bien voir une deuxième édition. Nous ne manquerons cela pour rien au monde !

Texte Michel Defradas / Photos Agathe Kipienne – décembre 2014