Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

FALL OF SUMMER 2014 (1/2) pdf print E-mail
Ecrit par Agathe Kipienne  
samedi, 20 décembre 2014
 

FALL OF SUMMER
BASE DE LOISIRS DE TORCY (77)
Le 5 septembre 2014

http://fallofsummer.fr/

Retrouvez les photos d’Agathe Kipienne sur http://www.agathekipienne.com/, http://www.myspace.com/popartfifto et http://www.flickr.com/photos/a-k-photography/   

Remerciements : tous les groupes, les organisateurs, Sarah, Christophe, tous les bénévoles, Mich.

Tiens donc ? Un nouveau festival métal en France : le « Fall Of Summer » … l'annonce est intéressante mais elle l'est encore plus lorsque nous découvrons la programmation. L’affiche était juste incroyable. Retrouver des groupes tels que Venom, Borknagar, Rotting Christ, Carcass, Enslaved, Watain, Pentagram, Cancer et j’en passe car au total 28 combos se sont relayés, pour une première édition, le pari était osé, mais comment ne pas succomber à un festival typé « old school ».

Quant au site, il est tout aussi excellent que l’affiche. Le festival s’est implanté sur la base de loisir de Torcy, à 30 minutes de Paris, deux scènes se font face, la "Sanctuary Stage", la plus petite des deux, posée quasi à l’entrée du festival, et la "Blackwaters Stage" qui elle se retrouve mise en place sur le sable fin de la plage, au pied du lac. Une butte, qui plus est très agréable pour regarder et profiter pleinement des concerts pour ceux qui ne veulent pas se risquer aux pogos ou juste par simple confort, sépare les deux scènes. On trouve également divers stands, les incontournables buvettes et autres points de restauration, un petit market dressé sous un chapiteau où bon nombre de nos chevelus préférés se sont précipité à la recherche du CD ou du T-Shirt de leur groupe fétiche, un stand de dédicace ainsi qu’un merchandising officiel des groupes présents et celui du festival. Passons maintenant au nerf de la guerre, les groupes !!!!

BORKNAGAR : Je me dirige donc vers la Sanctuary Stage afin de me placer pour un des concerts évènement de ce festival, le grand retour des Norvégiens de Borknagar qui n’ont pas foulé les terres françaises depuis 1998, laissez-moi vous dire que j’attends beaucoup de ce concert et je ne vais pas être déçu. La setlist est en béton armé, axée essentiellement sur les vieux méfaits du groupe, de « The Olden Domain » à « The Archaic Course » en passant par « Quintessence » et « Empiricism », seul deux titres du dernier album en date « Urd » (2012) seront interprétés. Scéniquement le groupe est très en place. Le son est d’une perfection à faire pâlir les plus grands festivals, son qui sera d’ailleurs de même qualité pour tous les autres groupes durant les deux jours. Les tubes s’enchaînent, avec une entrée de set sur un « The Genuine Pulse » des plus directs mené de front par Athera (Susperia / Chrome Division) vocalement très en forme, appuyé de la voix d’ange de Vortex (Arcturus / ex-Dimmu Borgir) qui marque son grand retour depuis 2012 au sein du combo. Quel plaisir de réentendre des titres tels qu’« Oceans Rise » ou « Universal » pour ne citer qu’eux, interprétés par le géant à la voix d’or. Le plus grand moment fut sans aucun doute le final sur leur hymne « Colossus » qui vous transporte directement dans les fjords, naviguant à bord d’un drakkar.
 
VENOM : Le concert fini, pas le temps de me remettre de mes émotions, car l’appel du groupe culte Venom est plus fort que tout !!!! Hop, direction la plage ou plutôt la butte de la plage qui fait face à la Blackwaters Stage, histoire de ne rien louper de ce show. Le groupe a décidé de ne pas faire dans la dentelle, pour bien débuter, pourquoi ne pas envoyer direct « LE » morceau qui a influencé bon nombre de formations de la scène extrême. Et c’est à ce moment que les notes de « Black Metal » retentissent, les quelques milliers de fans présents devant la scène sont survoltés et reprennent tous en cœur ce « Lay Down Your Souls To The Gods Rock N’ Roll » si emblématique d’une seule et même voix. Le charismatique Cronos, seul membre d’origine restant, à bien compris comment mener ses troupes au carnage qu’il espère. Pas la peine d’en faire des tonnes, très peu de communication avec le public, seule la musique compte et ce ne sont pas des tubes comme « Hammerhead », « Welcome To Hell »,  « In League With Satan » ou encore « Witching Hour » qui vont dire le contraire. Quelques personnes diront que Venom c’est kitsch, c’est vrai, mais voilà, ça c’est Venom !!! Ça joue vite et bien, Cronos a su s’entourer de très bons musiciens et le groupe a encore de beaux jours ou plutôt devrait je dire de belles nuits sous le signe du malin devant lui.
 
CARCASS : Déjà 1 heure du matin et le groupe Carcass s’apprête à investir la grande scène. Le public s’agglutine en masse devant la Blackwaters Stage, l’instrumental « 1985 » de leur dernier album « Surgical Steel » (2013) résonne dans les enceintes en guise d’intro, le groupe arrive sur scène sous les acclamations et attaque d’entrée de jeu par un « Buried Dreams » tonitruant ! C’est à ce moment-là que nous avons bien compris que les Anglais n’étaient pas venus pour enfiler des perles, mais plus dans l’idée de nous asséner de riffs assassins dont eux seuls ont le secret. Le groupe nous plonge directement dans une ambiance des plus moites, le backdrop sur lequel se trouve multiples instruments chirurgicaux, en somme le parfait kit pour apprendre une autopsie, accompagné sur les côtés de la scène de projections de dissections / autopsies diverses, des plus dérangeantes les unes que les autres … Bref tout colle parfaitement à l’univers et à la musique chirurgicale du combo, avec un Jeff Walker tout sourire, interagissant beaucoup avec le public, un Bill Steer et un Ben Ash remarquables de précision sur leurs six cordes et un Daniel Wilding martelant ses fûts comme un forcené. Une recette et une setlist parfaite qui nous replonge très aisément dans la gloire de leur grind core des débuts, accouplés à leurs death metal des plus ravageurs. Longue vie à la Carcass !

Texte Michel Defradas / Photos Agathe Kipienne – décembre 2014