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ELVIS AT THE O2 à LONDRES (UK)
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Ecrit par Fred Delforge |
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lundi, 15 décembre 2014
ELVIS
AT THE O2
DOME DU MILLENAIRE
– LONDRES (UK)
Du 12 décembre
2014 au 31 août 2015
http://www.elvisattheo2.com
C’est indiscutablement le grand rendez-vous pour tous les
fans du King sur le vieux continent qui est
présenté avec l’exposition Elvis at The
O2 puisque à l’aube de son
quatre-vingtième anniversaire, la mégalopole
londonienne a rassemblé quelques-uns des objets appartenant
à la Famille Presley en général et
à Elvis en particulier ! Jamais l’Europe
n’avait organisé un
évènement d’une telle ampleur
concernant l’artiste et il faut bien reconnaitre que
l’endroit qui l’accueille est à
l’échelle de la démesure du personnage.
Imaginez un chapiteau géant, le Dôme du
Millénaire, dont les plus téméraires
peuvent même partir à l’escalade
… Mettez à l’intérieur une
salle de concerts phénoménale de 23.000 places,
une kyrielle de restaurants et de boutiques en tous genres, un
cinéma et des salles d’expo et vous comprenez
qu’à côté de ça,
notre Bercy national peut paraitre non pas ridicule mais tout de
même bien petit …
L’accueil au pied de l’exposition se fait au son
des plus grands tubes du King, rien de bien étonnant, et
ceux qui ont eu la chance de visiter Graceland craignent encore
légitimement d’être un peu
déçus … Forcément, le
côté champêtre et ensoleillé
du Tennessee fait un peu défaut en cet hiver londonien, mais
une fois le premier sas passé, c’est
l’explosion ! On s’y croirait presque tant les
salles sont documentées et qui plus est convenablement et
sobrement expliquées … Beaucoup de photos,
quelques très beaux objets collectors, des souvenirs
d’enfance avec les photos de la modeste demeure familiale de
Tupelo, les diplômes scolaires, le Monopoly familial, les
certificats médicaux, les factures
d’épicerie et les récompenses
militaires du jeune Elvis Aaron Presley sont rassemblées
dans les premières salle ! L’homme n’en
devient que plus sympathique et si tout cela peut sembler bien
gentillet à première vue, ce n’est fait
que pour mettre un peu mieux l’accent sur le destin
formidable d’un personnage hors du commun …
On change bientôt de salle et c’est la Lincoln
Continental blanche du chanteur qui nous y attend en compagnie
d’une collection des costumes de scène de
l’artiste mais aussi de quelques objets imposants comme son
billard … On passe bientôt dans la salle
dédiée à Graceland et on y retrouve
les premières photos de Lisa Marie
bébé, sa gourmette de baptême et nombre
de photos, de vidéos et d’objets usuels de la
maison, le téléphone doré de la
chambre du maitre de maison en prime. La démesure est
entrée dans la vie d’Elvis Presley et on le sent,
même s’il reste une certaine forme
d’humilité et de
générosité dans la personne
privée qui contraste on ne peut plus avec le King que le
public connait. Ce qui séduit à Graceland a
parfaitement été transposé
à Londres et cet artiste que ceux qui le connaissent mal
imaginent comme kitsch voire même ringard casse vraiment bien
le moule pour se mettre véritablement à nu.
Encore un passage par les karts de golf de la famille et même
par le trousseau de clefs personnel de la maison et nous
voilà dans la salle qui rend hommage à la
carrière cinématographique d’Elvis
Presley. Des images d’archives, des affiches de films dont
peu sont somme toute passés à la
postérité et encore une voiture, une MG rouge
cette fois … Si ce n’est pas la période
la plus intéressante de la vie du rocker/crooner, elle
n’en est pas pour autant passée sous silence et ce
qu’il en ressort peut apprendre encore quelques aspects de la
carrière de l’artiste à ceux qui
pensaient déjà tout connaitre … Le
temps d’attendre l’heure de la projection des
extraits de concerts, on refait un tour dans l’expo
à la recherche d’un « ring »
où Elvis a enregistré un morceau pour NBC, de la
cantine militaire qui a ramené ses objets de
l’armée, du fauteuil du coiffeur du
régiment où les soldats étaient
rasés, de la bague en diamants à
l’effigie de TCB, acronyme de Taking Care of Business, le nom
donné au groupe du King, ou encore de la licence de
karaté, du kimono et de la ceinture du chanteur …
Dernière étape avant le merchandising, la salle
de projection où à heure fixe on vous
dévoile quelques beaux documentaires et au moins autant
d’extraits de concerts mémorables … De
« That’s Allright Mama » à
« Suspicious Mind » en passant par «
Hound Dog », « Trouble » et tant
d’autres encore, on y retrouve un Elvis de plus en plus
marqué par le temps, mais un Elvis qui tient son groupe de
manière particulièrement professionnelle et qui
le dirige à la manière d’un
véritable chef d’orchestre …
L’émotion finit de monter progressivement
jusqu’à la fin du film où quelques-uns
des spectateurs applaudissent pour finalement inciter les autres
à en faire de même ! Le mythe renait le temps
d’une heure et quelques de visite … Qui
s’en plaindra ?
A la question de savoir s’il faut aller à Londres
pour découvrir Elvis at The O2, la réponse est
bien évidemment oui tant l’exposition est bien
faite et bien présentée. Ceux qui n’ont
jamais mis les pieds à Graceland y ressentiront
assurément une envie indiscutable de s’y rendre,
ceux qui ont eu la chance d’y aller une fois en profiteront
pour se faire une piqure de rappel … et ceux qui y vont
régulièrement trouveront sans doute encore
quelques petits détails qui leur avaient
échappés ! Une légende ne meurt jamais
vraiment et en voilà une nouvelle fois la preuve puisque
nombreux sont ceux qui se pressent à
l’entrée de l’exposition, venus
d’Angleterre mais de bien plus loin encore … Des
fans au look facilement reconnaissable qui donnent une idée
de la route à suivre depuis le métro
jusqu’aux visiteurs qui passent incognito, tout le monde en
ressort avec en soi un petit quelque chose de spécial qui
rend le King encore plus mythique ! Et si vous avez prévu de
rester pour la soirée dans la ville, ne manquez sous aucun
prétexte « Memphis - The Musical »
à Shaftesbury Theatre qui finira de vous transporter le
temps d’une journée dans ce qui restera
éternellement la Capitale du Blues et le Berceau du Rock
N’Roll !!
Fred Delforge
– décembre 2014
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