Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 13 décembre 2014
Sex Opéra
(Rebel Music –
Brennus – 2014)
Durée
55’54 – 18 Titres + DVD 90’ environ
http://www.hantson.com
Sorti le 2 décembre dernier pour
célébrer le bicentenaire de la mort du Marquis de
Sade, le tout nouvel opéra rock de la bande à
Renaud Hantson signe au passage la fin de la trilogie
imaginée en compagnie du psychiatre Laurent Karila et nous
emmène vers un sujet cher aux hommes, le sexe, un
thème que Satan Jokers n’aura pas eu trop de mal
à déflorer mais pour lequel il aura mis du
cœur à l’ouvrage pour être
certain d’accompagner l’auditeur vers
l’extase au bout des dix-huit titres que compte ce
« Sex Opéra ». Habitué des
comédies musicales, Hantson casse cette fois
définitivement le moule de celles auxquelles il avait
jusqu’alors participé et nous offre en compagnie
de ses Satan Jokers, Michaël Zurita aux guitares, Pascal Mulot
à la basse et Aurel Ouzoulias à la batterie, un
recueil très justement posé entre
érotique et porno sur lequel il invite nombre de ses amis
à porter la croix à ses
côtés. De Stéphane Buriez
installé en King Sodom à Virginie Goncalves
attachée en Cassandra Domina, on croise quelques addicts et
autres voyeurs notoires comme Brigitte Lahaie, Gildas Arzel, Christophe
Godin, Jo Amore ou encore Walther Gallay et tout ce joli monde nous
emmène au beau milieu d’une poésie
grivoise où l’on croise un « Sexaholic
», une « Professionnelle », des
« MILFS » et bien évidemment des
« Voyeurs » qui assistent sans en perdre une miette
à des hymnes de pur hard rock qui nous font passer des
« Préliminaires à l’infini
» au « Club 6 Sex 6 » et qui de
« Charnel déclic » en «
Exhibition » nous conduisent vers un inévitable
« Asphyxie érotique » au «
Royaume décadence ». Carrément
réussi, le « Sex Opéra » de
Satan Jokers se révèle être un
véritable modèle du genre et comme un bonheur
n’arrive que rarement seul, c’est
accompagné de « La Grande Illusion », le
film documentaire qui retrace la carrière de Renaud Hantson
avec ses hauts et ses bas que l’effort arrive dans les bacs
… Les mauvaises langues diront qu’il avait besoin
d’un psy pour retrouver ses esprits, les autres se plairont
à retrouver un Hantson plus « (Pas)
Fréquentable » que jamais et c’est
déjà pas si mal !
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