Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 11 décembre 2014
Bellamar
(Quart de Lune
– Socadisc – 2014)
Durée
45’16 – 10 Titres
http://www.manuel-delgado.com
Barcelonais de naissance, Manuel Delgado a grandi en Catalogne
où il a joué le flamenco pour accompagner divers
chanteurs et danseurs avant de partager son temps entre Barcelone,
Séville et Grenade pour finalement élire domicile
à Paris au début des années 80. Fort
d’une discographie où on le croise en tant
qu’auteur et compositeur mais aussi en tant
qu’arrangeur ou même simplement en tant
qu’instrumentiste pour des artistes aussi
différents que Michel Sardou et Roger Hodgson de Supertramp,
le guitariste a tourné dans le monde entier et
participé aux plus grands rassemblements internationaux
avant de revenir en compagnie de son propre groupe sur cet album qui
s’appuie sur une dizaine de pièces originales
où l’on croise Stephen Bedrossian à la
contrebasse, Cédric Diot aux percussions, Alberto Garcia au
chant, Carmela Delgado au bandonéon, Sophie Bernado au
basson, Zied Zouari au violon et Daani Barba aux palmas.
Célèbre grâce au flamenco, Manuel
Delgado ne renonce en rien à ce qui a fait sa
renommée mais s’efforce en même temps
d’élargir le style de la manière la
plus large possible, en essayant de réunir autour de la
même énergie et la même envie les
influences d’hier et celles de demain pour en arriver
à proposer une musique très largement ouverte sur
le monde, une musique qui sait se teinter des cultures venues du
Maghreb mais aussi de l’Orient au sens le plus large du
terme. De bulerias en fandangos et de tangos en tanguillos ou en
soleàs, « Bellamar » nous
emmène faire le grand tour de tous les compás du
flamenco et nous présente des œuvres intenses
comme « Barrio La Paz », « El Rompido
», « Madera Flamenca » ou encore
« Padentro » qui, en mode instrumental ou plus
épisodiquement en mode chanté, se
révèlent à chaque fois aussi
surprenantes que séduisantes. Souvent
considéré comme une musique appartenant au
folklore ibérique, le flamenco trouve une toute autre
dimension sous l’impulsion que lui donne Manuel Delgado et
ça mérite vraiment que l’on
s’y intéresse !
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