Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 04 décembre 2014
Cold hands
(Anarchino Records
– 2014)
Durée
15’45 – 6 Titres
http://beaverhc.bandcamp.com
http://www.anarchino.com
Ils ont souvent assisté aux mêmes concerts dans
leur bonne ville de Cracovie mais c’est en
République Tchèque qu’ils sont
véritablement devenus amis, lors du Fluff Fest, et ce
n’est que quelques temps plus tard, début 2013,
que Janek aux voix, Przemek aux guitares, Kuba à la basse et
Maciek à la batterie ont décidé de
former leur propre groupe qu’ils appelleront Beaver, ne leur
demandez pas pourquoi … Nourris d’influences
divers, les Polonais décideront finalement de
s’installer dans le sillage de groupes comme Defeater ou Lie
After Lie et de proposer un mélange de punk rock et de
hardcore tapissé d’une part de mélodie
et d’une autre de furie. Une première
démo livrée courant 2013 emmènera le
groupe de Pologne jusqu’en Allemagne pour divers concerts et
c’est finalement grâce au label Anarchino Records
de Chino, guitariste de Dr.Eggs passé de l’autre
côté de la scène en 2012,
qu’il finira par entrer en France grâce
à une co-production qui a donné naissance cet
automne à cet Ep vinyle 7’, « Cold Hands
», une rondelle de quatre titres à
l’ancienne complétée par deux bonus
téléchargeables. A
l’arrivée, c’est une galette
plutôt convaincante qui se pose sur la platine, un de ces
beaux objets comme on en faisait il y a longtemps, avec un vrai poids
dans la main, et une vraie odeur en plus, un objet qui craque
forcément un peu sous la pression du diamant mais qui finit
rapidement par nous livrer son essence au travers de grosses craqueries
comme « Hopeless », « Wrong Assumptions
» ou encore « Outsiders », des titres qui
ne souffrent pas le moins du monde de la technologie d’hier
tant ils se veulent spontanés, bruts de
décoffrage et garantis sans OGM, le principal des atouts de
Beaver étant son énergie et sa folie
communicative et non pas la recherche hypothétique
d’une quelconque perfection et encore moins de la blue note.
Et comme il faut bien vivre avec son temps, on s’en ira comme
tout un chacun sur la toile à la découverte
d’un complément fait d’une part de
« Blackpaint » et d’une autre de
« Cascades ». Quoi qu’il en soit, la
grosse baffe est à chaque fois au rendez-vous avec un
astucieux mélange de délicatesse et de cris et
c’est bien ce qui compte avant tout ! Qu’importe le
flacon …
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