Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 03 décembre 2014
Mi amor
(Autoproduction
– 2014)
Durée
50’09 – 11 Titres
http://www.webdeted.com
Il a commencé par animer ses premiers groupes de
collège et de lycée en banlieue de Mulhouse puis
s’est exilé à Strasbourg pendant ses
études, y rencontrant l’amour et
délaissant un temps la musique pour œuvrer dans
l’art au sens général du terme aux
côtés de sa muse artiste plasticienne …
Et puis de fil en aiguille, TED reviendra à ses
premières amours, la musique en
général et le rock en particulier, rechaussant la
guitare à la ville avec le groupe Yeallow mais aussi
à la scène avec Lee Scratch Perry qu’il
accompagnait sur sa dernière tournée. Auteur et
compositeur mais aussi multi-instrumentiste, c’est finalement
vers un premier album solo qu’il avancera, rassemblant
quelques amis pour l’enregistrer mais
s’efforçant aussi et surtout de composer une
grosse dizaine de titres pour mettre à
l’intérieur, des titres entre chanson folk, pop
funky et reggae qui évoquent aussi bien Gainsbourg que
Bashung, c’est dire si la plume est leste mais aussi
délurée. Des rythmes chaloupés en
veux-tu en voilà, des textes à prendre au pied de
la lettre ou au quatorzième degré,
c’est selon, une voix à peine murmurée
pour un résultat qui fait parfois penser à
CharlElie ou au contraire délicieusement chantée
pour s’offrir des couleurs proches d’Yves Simon,
Ted ne manque pas de références mais il les
assume et en use de fort belle manière pour en faire des
chansons auxquelles il est difficile de résister, des titres
qui ont la consistance et la texture des plus grands hymnes de
l’homme à la tête de chou mais qui ne se
laissent pas aller au plagiat ou même à la simple
imitation pour au contraire s’efforcer de trouver leur propre
contenu et leur propre dimension. D’une « Chanson
pour Luna » à un « Petit Cochon
» ou d’un « Bonbon sucré
» à une « Petite Sœur
», on en passe par « Eau-Fée-Lit
» et par « L’alphabet du fumeur de fleurs
» pour terminer « Près du
téléphone » et pour en tirer les
conclusions qui s’imposent puisque Ted nous livre
là un premier album plein de relief et surtout plein de
saveur, une de ces rondelles que l’on aime autant pour
l’ingéniosité de ses guitares que pour
la très grande lucidité de ses textes. Un must
à s’offrir d’urgence !
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