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PAUL DI’ANNO pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 03 décembre 2014
 

The beast arises
(Metal Mind Records – 2014)  
DVD - Durée 90’ environ

http://www.pauldianno.com
http://www.metalmind.com.pl           

J’en vois déjà un qui se moque bêtement au fond de la classe, et pourtant il n’y a rien de drôle à cette histoire de DVD que nous propose le label polonais Metal Mind Records, surtout quand on se souvient que Paul Di’Anno est sans le moindre doute possible responsable pour moitié de la déferlante metal qui s’est déversée sur l’hexagone et plus largement sur le monde dès la seconde moitié de seventies, l’autre moitié étant à attribuer bien évidemment à feu Bon Scott, dont acte. Frontman historique d’Iron Maiden avant de se faire débarquer en 1981 au profit de Bruce Dickinson, Di’Anno est à l’origine de nombre de titres des deux premiers efforts de la Vierge de Fer et c’est en allant ensuite se produire avec des groupes comme Killers ou Battlezone pour finalement tout miser sur son propre nom que le vocaliste a continué son bonhomme de chemin, loin du succès planétaire de la bande à Steve Harris mais avec assez de crédit pour parvenir encore et toujours à titiller le cœur de ses vieux fans, ceux qui l’appréciaient vraiment à l’époque et qui aujourd’hui ne tirent pas sur l’ambulance non pas par pitié mais bel et bien par respect pour un chanteur, et avec un grand C s’il vous plait. Alors bien entendu, les mauvaises langues se demanderont quel est l’intérêt de retrouver en vidéo un artiste vieillissant qui paie cash ses excès d’antan avec un certain embonpoint et quelques difficultés à se mouvoir, on serait presque d’accord avec eux d’ailleurs s’il n’y avait cette petite étincelle de passion qui se dégage de l’œil de Paul quand on croise son regard, celle qui interpelle avec son air de dire au spectateur quelque chose dans le genre de « t’as vu mec, je suis encore là, un peu poussif certes mais avec une gaule digne des premières années et surtout avec la même foi que celle qui m’animait à l’époque du Ruskin Arms » ! Alors forcément, l’ouvrage a été mis en boite dans un club modeste de Cracovie, c’est son intérêt d’ailleurs, avec un band local, fort honorable soit dit en passant, même si on le sent par moments figé par l’enjeu, et si forcément n’est pas Dave Murray, Adrian Smith, Clive Burr ou Steve Harris qui veut, le résultat de ce concert a indéniablement l’avantage de nous ramener directement vers un temps que les moins de quarante voire même cinquante ans n’ont pas pu connaitre, celui où Iron Maiden jouait en mettant ses couilles chaque soir dans la balance et où un certain Paul Di’Anno, ce qui n’enlève rien au mérite de son successeur, haranguait durant tout le concert un public à grand renfort d’hymnes comme « Sanctuary », « Wrathchild », « Charlotte The Harlot », « Killers », « Running Free » et autres « Iron Maiden », les mêmes titres que ceux que l’on retrouve aujourd’hui sur « The Best Arises » avec quelques autres en plus bien entendu, et même avec un « Blitzkrieg Bop » d’anthologie pour refermer l’épisode. Je ne sais pas vous, mais moi un « Remember Tomorrow » repris en cœur par toute une salle, ça arrive encore à me toucher, surtout quand c’est Paul Di’Anno qui l’interprète … Plutôt que de vous poser les mauvaises questions, faites l’effort de franchir le pas et régalez-vous sans arrière-pensée !