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BIBI TANGA au CAFE DE LA DANSE (75)
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Ecrit par Fred Hamelin |
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mercredi, 03 décembre 2014
BIBI
TANGA
LE CAFE DE LA DANSE
– PARIS (75)
Le 20 novembre 2014
http://bibitanga.fr/
On avait connu Bibi Tanga au début des années 90
officiant dans les formations funk parisiennes dont Malka Family et La
Fédération Française de Funk (FFF). Le
petit Centrafricain qui à peine la vingtaine
passée jouait du sax dans le métro pour manger a
su se dessiner une belle route musicale depuis, entre jazz, soul, funk
bien sûr, tout en rappelant à nos esgourdes ses
racines africaines.
Après un passage chez Ardisson à Canal dans les
années 2000 avec le groupe qu'il a formé, "Les
Gréements De Fortune", qui assure la partie musicale de
l'émission, il crée les
Sélénites avec le professeur inlassable,
bidouilleur sonore de génie. « Now » est
son quatrième album, plus dans la mouvance Afrobeat.
Avec sa basse, son sourire omniprésent et sa voix pour
seules armes, il aborde la scène du Café de la
Danse avec une flegme et classe à l'anglaise ! Avec Eric
Kerrigue, son compagnon de route à la guitare, et une
formation batterie (Mike Bodjo Dibo), clavier (Stéphane Le
Navelan) et cuivres (The Horndogz) en ajout, Tanga chante l'Afrique, la
guerre civile centrafricaine, le déracinement et
Barbès mais aussi plus légèrement les
femmes, et se moque ouvertement des dictateurs africains. Il portera
d'ailleurs la toque de fourrure chère à Mobutu
tout une partie du concert …
Des textes justes politiques et sociaux qui appellent à la
paix et aux rapprochements des peuples, chantés soit en
français ou en anglais mais aussi en Sango. Musicalement
c'est un joyeux bordel paradoxalement très clair
mélangeant soul, groove, rock, blues, rumba congolaise,
afrobeat et monténguéné centrafricain
... et même new wave 80's en reprenant The Cure !!!
C'est avec un naturel et une aisance scénique
désarmante qu'il charme la salle qui s'échauffe
peu à peu, descend des gradins et s'amasse face à
la scène pour danser sur les rythmes chaleureux d'un Bibi
l’Africain qui se la joue Funk Rock. S'enchaineront
« That groove, That moves » ou « So High
», des morceaux très funky, le jazzy «
Lady Bird », « This Is How » en Electro
suave, « Who’s Gonna Be Your Man »,
reprise d'Ella Jenkins, et c'est surtout avec son grand tube issu de ce
dernier album, « ALa Za i O », qu'il finit
après un rappel.
Ce soir c'est Bangui qui rencontre Memphis, Fela qui jamme avec Gil
Scott-Heron. On pense à Sly and the Family Stone ou
à Baby Huey, l'humour et les grands rires en plus ! Le
Café de la Danse s'en souviendra certainement comme l'un des
meilleurs concerts de sa programmation 2014. Et ce Bibi Tanga,
personnage charismatique haut en couleurs, en fait un musicien
incontournable de la scène funk française.
Fred Hamelin –
novembre 2014
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