PIERO DE LUCA & BIG FAT MAMA
|
|
|
|
|
Ecrit par Fred Delforge |
|
|
dimanche, 30 novembre 2014
Beware of the wolf
(Maia Records –
2012)
Durée
43’56 – 12 Titres
http://www.reverbnation.com/pierodelucabigfatmama
C’est à Gênes que Piero De Luca cultive
son blues, dans l’atmosphère chaude et
accueillante de ce port italien où en compagnie de quelques
amis, il a créé Big Fat Mama, le groupe avec
lequel il enregistrait son album « Blues On My Side
» en 2009 avant de s’essayer avec un certain
succès à ce tribute à
Howlin’ Wolf trois ans plus tard. Aux
côtés de la basse de Piero De Luca se pressent les
guitares du virtuose Antonio ‘Candy’ Rossi et du
maitre du rythme Gianni Borgo et la batterie d’Ezio Cavagnaro
mais aussi deux guests, Dario Gaggero au chant et, last but not least,
Marco Pandolfi aux harmonicas. Difficile d’entrer avec classe
et distinction dans un tel répertoire et de parvenir
à donner le change au timbre unique en son genre de
Howlin’ Wolf, et pourtant Piero De Luca & Big Fat
Mama y parviennent avec bien plus que les honneurs, portés
bien entendu par la grosse voix bien rauque de Dario Gaggero mais aussi
et surtout par une véritable cohésion de groupe
qui les pousse à revisiter le meilleur de Chester Burnett et
de Willie Dixon mais aussi de quelques autres avec tellement de ferveur
que le résultat est à chaque fois sans appel. De
« Back Door Man » à « I Asked
For Water », on traverse quelques classiques incontournables
du genre comme « Spoonful », «
Sittin’ On Top Of The World », « Three
Hundred Pounds Of Joy », « Little Red Rooster
», « I Ain’t Supersticious » et
autres « Killing Floor » avec un plaisir non feint
et surtout avec un petit quelque chose de spécial dans le
chant qui fait que l’on se démarque assez
naturellement de toutes les versions entendues jusqu’alors,
et pourtant elles sont plus que nombreuses. Bien plus qu’un
simple tribute à un artiste, aussi légendaire
puisse-t-il être, « Beware Of The Wolf »
est un véritable hommage à tout un pan de
l’histoire du blues, aux grands bluesmen des
années 50 et 60 et aux plus grands shouters qui ont
contribué aux belles heures de cette période. Ca
force indiscutablement le respect, surtout quand c’est aussi
bien fait !
|