Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 29 novembre 2014
I wanna say…
(Autoproduction
– 2014)
Durée
50’13 – 10 Titres
https://www.facebook.com/karl.halby
Artiste aux talents divers, Karl Halby est guitariste et chanteur et
nous arrive de Bretagne avec dans la poche un album personnel qui
complète plutôt bien ce qu’il fait
depuis une décennie avec d’autres formations, du
Chicago blues avec Redhouse, du blues celtique avec son
frère Dimitri, du blues progressif avec O’Brothers
ou encore du heavy blues avec Buddy … Parti dans cette
aventure en solo depuis maintenant un an, l’artiste a eu le
loisir d’écumer tout ce que l’Ouest de
l’hexagone compte de pubs et de bars mais aussi de se
produire en première partie d’Eric Bibb et
c’est à grand renfort d’un blues souvent
épuré avec une guitare et une voix mais aussi
parfois un peu plus construit avec un washboard et divers instruments
qu’il s’efforce de partager avec un public
généralement réceptif sa propre vision
du blues des anciens, celui de Robert Johnson, de Skip James, de Son
House ou encore de Charley Patton … Une belle
volée de huit compositions très
teintées delta blues, mais pas seulement, une reprise
enlevée de Robert Johnson avec « Kind Heart Woman
» et une adaptation du traditionnel « So Many Roads
» avec des ajouts de flûte signés
Dimitri Halby, « I Wanna Say… » nous
transporte de guitare en résonateur à travers un
répertoire qui ne manque pas de saveur, à travers
des blues songs interprétées avec une chaleur
impressionnante dans la voix et avec un grain tout particulier dans les
guitares, autant d’ingrédients qui,
associés avec une véritable énergie et
une envie de bien faire au moins aussi conséquente, donnent
naissance à des brûlots comme « Bluesman
», « The Reason I Live », «
First Time I Met The Blues », « Indian Spirit
» ou encore « Greeny ». Des blues
primitifs aux blues modernes, des worksongs aux titres plus
électrifiés, Karl Halby travaille en longueur sur
une grande partie la palette dévolue au genre et le fait qui
plus est avec un réel talent pour faire de son album une
superbe démonstration de style et une brillante mise en
valeur des différents blues qu’il aime. On ne peut
maintenant que lui souhaiter la reconnaissance (inter-)nationale
qu’il mérite !
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