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JESUS ON A TORTILLA pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 28 novembre 2014
 

Gone to Main Street
(Autoproduction – 2014)  
Durée 42’37 – 12 Titres

https://www.facebook.com/TortillaJesus

C’est dans les environs de Milan qu’ils ont donné naissance à leur groupe en 2011 et c’est en partageant une passion commune pour le blues de Chicago des premières années, celui des débuts de l’amplification, que le chanteur et harmoniciste Lorenzo Albai et son complice batteur Matteo Ferrario ont commencé à donner du corps à Jesus On A Tortilla, accueillant à leurs côtés le guitariste Kevin Clementi à partir de 2012 puis, plus récemment, le contrebassiste Massimilliano Chaira. Arrivé à un bon niveau de maturité grâce à des participations à divers gros festivals transalpins, le quartet s’est donc naturellement spécialisé dans le blues old school, celui de Muddy Waters, de Little Walter ou encore de Jimmy Reed que Jesus On A Tortilla reprend avec non seulement beaucoup d’humilité mais aussi et surtout avec un talent fou ! Oubliez tout ce que vous avez entendu en terme de production moderne, remettez-vous en mémoire les multiples craquements parasites des vieux enregistrements et plongez sans prendre le temps de réfléchir dans « Gone To Main Street », le résultat ne se fera pas attendre bien longtemps grâce à une sélection de titres qui nous ramènent sans crier gare vers le Chicago Blues des années 40 et 50 mais aussi et surtout avec un son délibérément live et très naturellement mono. Quelques micros judicieusement placés dans la pièce, une batterie et une contrebasse qui se dispensent d’amplification et l’affaire est dans le sac, on se croirait revenu au temps des rent house parties, celui où le blues aidait les gens à payer leur loyer en même temps qu’il les divertissait. En nous faisant voyager sur une palette blues très caractéristique de l’époque avec des titres comme « Baby Please Don’t Go », « That’s All Right », « Standin’ Around Crying » et autres « You Don’t Know », Jesus On A Tortilla sort délibérément des caractéristiques de la scène blues actuelle mais y gagne en même temps en originalité, devenant forcément par la même occasion une sorte de mémoire d’un genre souvent repris, mais en général avec les formats standards discographiques actuels. Ceux qui regrettent la part de spontanéité et de convivialité inhérente aux conditions des vieux bluesmen d’antan y trouveront l’occasion de se consoler, c’est certain !