Ecrit par Fred Delforge |
|
|
jeudi, 27 novembre 2014
Odessey & Oracle
and the casiotone orchestra
(Carton Records
– 2014)
Durée
46’22 – 17 Titres
http://www.cartoncartoncarton.com/odesseyandoracle
Ils sont Lyonnais et ont un jour ressenti le besoin de se lancer dans
une aventure quelque peu vintage qui reprendrait à son
compte les colorations de la pop baroque de la fin des sixties
… Il leur manquait un nom, ils l’ont
emprunté à l’album des Anglais de The
Zombies et sont devenus Odessey & Oracle et c’est en
se lançant dans diverses expérimentations sonores
que Fanny L’Héritier au chant, violoncelle et
pianet, Alice Baudoin au clavecin électrique et Guillaume
Médioni aux guitares, au banjo et à la viole de
gambe en sont arrivés à
l’enregistrement de cet album aux accents
psychédéliques, un ouvrage où les
interrogations se ponctuent de réponses et où les
mélodies fluides et reposantes succèdent aux
parties plus obscures et intrigantes. Avec des titres qui papillonnent
entre les Beach Boys et Donovan avec parfois quelques cachets qui ne
sont pas sans évoquer Pentangle ou encore Nick Drake,
Odessey & Oracle et la douzaine de guests qui les accompagne
brossent différents tableaux, parfois très
succincts, et se promènent entre portraits, paysages et
natures mortes pour un résultat global pour le moins
intéressant. La multiplicité et
l’originalité des instruments ajoute encore un peu
à la force de séduction
déjà impressionnante des mélodies et
plus on avance d’une « Invention »
à l’autres, et il y en a huit en tout, plus on se
laisse surprendre par « The Unicorn », «
The Cat With Lipstick », « I Saw My Mother
» et autres « Night Of The Tacky Toys »
qui nous conduisent insidieusement mais certainement vers un
« V.i.a.g.r.a » final plutôt convaincant.
Entre pop old school et moderne avec en prime une part non
négligeable de classicisme, cet album aux couleurs vives
servi en digisleeve n’ pas fini de nous inviter à
revivre une époque où la musique arborait
fièrement des allures très flower power
… Pas bête !
|