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CYRIL NEVILLE à GUYANCOURT (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
mardi, 25 novembre 2014
 

CYRIL NEVILLE
LA BATTERIE – GUYANCOURT (78)
Le 14 novembre 2014

http://www.cyrilneville.net/
http://www.labatteriedeguyancourt.fr

Presque cinquante de carrière ! C'est un vétéran du blues et de la soul que nous retrouvons sur les planches de la Batterie. Cyril Neville démarre en 1967, à 19 ans, et sort son premier single en 1970. Il fut la voix et les percus des Meters qui, après avoir prêté leur touche funky sur l'album « Venus and Mars » de McCartney & The Wings, partirent sur les tournées « Tour of the Americas '75 » et « Tour of Europe '76 » des Rolling Stones ... Rien de moins que ça !

On retrouve Cyril Neville dans un paquet de collaborations sur les albums ou les concerts de Lee Dorsey, Allen Toussaint, Dr John, Ron Wood, Edie Brickell, Jimmy Buffett, Bob Dylan ou Daniel Lanois … C'est surtout avec ses frères que sa carrière prend une toute autre dimension et une reconnaissance internationale. Il est le plus jeune des Neville Brothers menés par l'ainé, Aaron, qui devient vite le groupe emblématique du renouveau rhythm’n'blues de New Orleans. Une touche particulière ou se mêle funk jazzy et vaudou cajun.

Avec « Magic Honey », ce quatrième album solo qu'il présente sur cette tournée, il s'entoure pour l'occasion de la section rythmique des Royal Southern Brotherhood, le groupe qu'il a fondé début 2012, soit Yonrico Scott à la batterie, sacrément expressif soit dit en passant, et Charlie Wooton et sa crinière blonde à la basse. S'y ajoutent Norman Caesar aux claviers et Cranston Clements aux lead guitars.

Neville en parfait promoteur de ce cocktail multicolore et révolutionnaire a fait danser la Batterie tant aux percussions et congas que de sa voix chaleureuse. Un public qui a vite compris que ce musicien-là, du haut de ses 66 balais, annonçant fièrement ses racines Louisianaise, allait entraîner tout le monde dans son sillage.

Une setlist très large allant de ses premiers émois au sein des Meters, de ses hits « This is my Country » ou « Brand New Blues » et même de sa reprise de Rush, « Working Man », jusqu’à son nouvel album et ses pépites comme « Fortune Teller », « Funkalicious » ou « Let there be peace ». Un show très carré, qui laisse de plus en plus place à une rigueur des plus professionnelles, ou paradoxalement s'invite ce coup de folie propre au freaky funk.

Avec Neville nait la preuve que le blues est toujours en perpétuel renouvellement, qu'on le teinte de soul, de lignes de basse groovy voire de salsa ou de reggae sur certains titres ... Une ode au genre en sa polyvalence et ses déclinaisons stylistiques comme seul un grand musicien tel que Cyril Neville peut aisément s'y fondre. Un concert qui sans s'y méprendre ressemblait aux « Mardi-gras » traditionnels de la Nouvelle Orleans, avec son folklore, sa nonchalance et sa chaleur musicale, pétillant de joie et ruisselant de bonne humeur ... Et le tout sous un air funky ! Une cuisine du diable sauce gumbo …

Fred Hamelin – novembre 2014