RICK ESTRIN & THE NIGHTCATS
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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 23 novembre 2014
You asked for
it… Live!
(Alligator Records
– 2014)
Durée
75’25 – 13 Titres
http://rickestrin.com/
C’est sur les cendres encore chaudes de Little Charlie
& The Nightcats que l’harmoniciste Rick Estrin a
repris le flambeau sous son propre non, nous étions alors en
2008 et le groupe n’a pas tardé à
publier son premier effort chez Alligator Records, confirmant avec un
second opus en 2012 pour finalement céder à
l’appel de ses fans en enregistrant un album live dans lequel
l’énorme énergie que les
Américains dégagent sur scène
transparait ouvertement de la première à la toute
dernière note. Aux côtés de Rick
Estrin, récipiendaire du Blues Music Award du meilleur
harmoniciste en 2013, on retrouve une équipe de fous furieux
avec le guitariste Chris “Kid” Andersen, le
batteur/chanteur J. Hansen qui a la particularité de jouer
debout et enfin le bassiste et claviériste Lorenzo Farrell
qui accompagnent le boss dans des délires instrumentaux mis
en boite en début octobre 2013 à San Francisco,
de purs moments de transe musicale qui invitent, comme c’est
souvent le cas avec Rick Estrin & The Nightcats, le public
à danser sans aucune retenue et à prendre part
à la fête. Depuis le temps que les fans
l’attendaient, le voilà enfin ce live de Rick
Estrin, immortalisé à la maison en plus, et il
faut bien reconnaître que l’harmoniciste a mis les
petits plats dans les grands pour l’enregistrer avec pas
moins de treize titres mais aussi et surtout avec de longues
improvisations et un dialogue permanent instauré
dès le premier des titres entre la scène et la
salle. Un charisme de tous les instants, un sens du groove
carrément irrésistible et des titres choisis avec
soin, le band nous propulse sans ménagement dans un blues de
luxe, dans un album où chaque note est à la fois
juste et spontanée et où l’assemblage
de toutes les notes donne naissance à des morceaux comme
« Handle With Care », « My Next Ex-Wife
», « Keep Your Big Mouth Shut »,
« Never Trust A Woman » ou encore « Too
Close Together » dans lesquels rien ne manque, ni les
couplets bien taillés, ni les refrains
fédérateurs, ni même les performances
individuelles, qu’elles viennent de la guitare, de
l’harmonica ou encore d’une section rythmique
particulièrement affutée. Aucune
hésitation possible, ce fringant sexagénaire
californien a encore de beaux arguments à
dévoiler et c’est en live qu’il le fait
le mieux ! En voilà la preuve par l’exemple
…
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