Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 19 novembre 2014
Que chaque jour soit
dimanche
(A Tant Rêver
Du Roi Records – 2014)
Durée
44’25 – 8 Titres
http://www.seclerock.com
C’est à la toute fin de
l’année 2010 que Sec a vu le jour et moins
d’un an plus tard, le groupe enregistrait et
dévoilait déjà son premier album, en
vinyle s’il vous plait, et s’en allait le
présenter le plus largement possible en tournant avec les
moyens du bord. Se structurant au fur et à mesure de ses
errances, Sec fera rapidement monter son compteur personnel jusque vers
la centaine de concerts, des concerts donnés un peu partout
en Europe, n’en oubliant pas pour autant de composer de
nouveaux titres pour en arriver à ce second album
débordant d’énergie et
d’ingéniosité, un album qui se
décline en vinyle et en CD avec à la clef pas
moins de huit titres à la fois changeants et
complémentaires, des titres qui ne sont absolument pas
étiquetables tant ils s’éparpillent
dans des styles à la fois inattendus et totalement
barrés. Du free jazz, mais joué avec une
énergie entre metal et punk, un perpétuel
bouillonnement de culture qui donne naissance à de
véritables tourbillons irrésistibles,
à des morceaux à la fois concentriques et
consanguins auxquels on ne comprend rien au premier abord puis qui, au
fil des écoutes, prennent leur véritable
dimension et dévoilent leurs charmes l’un
après l’autre. De « Chocopuff
» à « Barbatofu » et de
« 3334 » à « Run Away
», on en passe par des compositions ahurissantes
d’ingéniosité et hurlantes de puissance
mais aussi par une relecture a capella et en version camp de scout punk
du « Galérien » qui vire au bout de
quelques instants et juste pour l’occasion à
« La Galère », un titre qui
dénote forcément des autres, mais quel est le
titre de cet album qui n’en fait pas autant. Aussi surprenant
qu’attachant, « Que chaque jour soit dimanche
» est une sorte d’énigme musicale que
l’on se plait autant que faire se peut à
résoudre, chacun à sa manière et sans
vraiment avoir la certitude de tenir le bon bout … Mais
c’est aussi là
l’intérêt d’un tel album !
Amateurs de bizarreries pleines de génie, c’est
à vous que Sec s’adresse.
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