Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

GUY BELANGER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mercredi, 19 novembre 2014
 

Blues turn
(Disques Bros – 2014)  
Durée 50’58 – 12 Titres

http://www.guybelangermusic.com

C’est Bob Walsh qui a enseigné ses bases blues à Guy Bélanger, c’était il y a quarante ans déjà, et il n’y a rien de très étonnant au fait d’avoir retrouvé l’harmoniciste québécois plus tard en compagnie de cette sommité du blues de la Belle Province, d’autant qu’entre temps, il avait fréquenté quelques maitres absolus tels que Muddy Waters, Koko Taylor, Big Mama Thornton, James Cotton et autres Dutch Mason. S’il en connait dorénavant un rayon sur les douze mesures, cela n’a pas empêché Guy Bélanger d’aller promener ses harmonicas vers d’autres styles mais c’est aujourd’hui un retour à ses racines premières qu’il opère avec ce nouvel album très justement intitulé « Blues Turn », un ouvrage pour lequel il a utilisé trois studios, à Montréal, à Toronto et finalement à Chicago. Avec ses musiciens habituels ou encore avec des guests de luxe comme Steve Strongman ou Jimmy Johnson, l’artiste s’est laissé aller à faire un grand voyage au cœur du blues qu’il aime par-dessus tout, celui de Blind Boy Fuller, de Little Walter, de Leroy Carr ou du Reverend Gary Davis mais aussi le sien, celui qu’il compose seul ou avec ses amis. Véritable virtuose du ruine-babines, Guy Bélanger fait virevolter ses instrument avec une grâce toute particulière et nous prouve par l’exemple qu’en plus d’être un grand musicien, il est également un vrai bluesman, et de la meilleure des espèces en plus. Chanteur à ses heures, l’harmoniciste a fini par trouver sa voix et nous l’offre avec bien plus d’assurance que sur ses précédents efforts, atteignant même des sommets sur des titres comme « Take A Walk Around The Corner » ou encore « Forty Days And Forty Nights », mais cédant toutefois le micro à son complice André Lachance pour quelques pièces comme « Highway Song » ou « Great Change Since I’ve Been Born ». On appréciera tout particulièrement le duo avec le génial Jimmy Johnson à la guitare et aux voix sur « Last Night » et la couleur toute particulière apportée par la guitare de Steve Strongman sur les enregistrements de Toronto comme « Queen City Storm » ou encore « Corrina, Corrina ». Non content de simplement renouer avec le blues, Guy Bélanger en profite qui plus est pour nous dévoiler un album de très grande qualité artistique et technique, un de ces ouvrages où absolument rien ne pêche de la première à la dernière note ! Reste à espérer que les festivals de blues de l’hexagone et d’ailleurs se décident eux aussi à renouer avec un musicien dont le talent n’a d’égal que la gentillesse …