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ERIC SARDINAS à GUYANCOURT (78) pdf print E-mail
Ecrit par Fred Hamelin  
jeudi, 20 novembre 2014
 

ERIC SARDINAS
LA BATTERIE – GUYANCOURT (78)
Le 14 novembre 2014

http://www.ericsardinas.co.uk/
http://www.labatteriedeguyancourt.fr/

Éric Sardinas, flanqué des Big Motor, rythmique bien rodée en la personne de Lewell Price à la basse et Brian Kelling à la batterie, sait comment on peut parler à une foule et la convertir. Un Alligator de Louisiane sacrifiant le blues à un dobro vaudou sur un slide du diable. C'est un prédicateur qui sait tant faire hurler les cordes pour ensuite les cajoler, et d'une sa voix éraillée qui fascine de sa profondeur. Certains ne s'y sont pas trompés : " Eric Sardinas is revolutionary. He plays the dobro like the devil plays with your mind. His intensity will possess your very soul." (Steve Vai ... rien de moins que ça !)

Il parait que Sardinas est gaucher de naissance, et que tout jeune il apprend à jouer droitier. C'est certainement pour ça qu'il est aujourd'hui l'un des plus grands spécialistes du dobro. Il est bien sur inimitable et se ressent dans un jeu étonnement fluide aux influences diverses allant du Delta Blues à Led Zep, ou de Johnny Cash à Gwyn Ashton ou Rory Gallagher.
Après plusieurs collaborations fructueuses avec des bluesmen de tous horizons, il participera à deux morceaux de l'album « Garage inc. » de Metallica en 1998, au Bo Diddley Tribute en 2002 en reprenant « Ride on Josephine » du maître, et assurera la première partie de la tournée « Real Illusion Tour » de Steve Vai en 2005. Il a désormais six albums à son actif.

En aparté, un petit mot sur La Batterie, ancien fort militaire, qui est certainement l'une des meilleures salles de la région parisienne en matière de lights, avec des professionnels qui savent s'en servir, ce qui est loin d' être une généralité, d'où un vrai plaisir pour les photographes.

Surtout que le fauve est expressif, outrancier à souhait en mimiques et grimages tant il singe orgasme et douleur sur son résonateur. L'homme est de plus flanqué d'un Stetson, d'un cuir miteux et d'un impressionnant pattes d'eph à franges, motif Ashbury Heights. C'est une sacré dose de rock et surtout de blues, une musique que lui-même qualifie d'à la fois simple et complexe, qui a déferlé tout au long d'un show sans réel temps mort pendant près de deux heures.

Les morceaux phares, bien sûr « I Can't Be Satisfied », « Get Down To Whiskey » ou « Gamblin' Man Blues », mais Sardinas et ses Big Motors voyagent aussi dans un répertoire passant du country rock sauvage au swamp blues de Louisiane, du pur et traditionnel Chicago Blues au Rock'n'Roll façon Memphis, Tennessee, allant jusqu'à reprendre le « Messin' Around » de Carl Perkins et le « Trouble » d'Elvis. Une magistrale leçon de slide-guitar, le tout dans la bonne humeur tant le Gator est attachant!

Fred Hamelin – novembre 2014