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Ecrit par Fred Delforge |
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vendredi, 14 novembre 2014
Abstruse imbeciles nailed
on slavery
(Autoproduction
– 2014)
Durée
70’00 – 11 Titres
http://www.lostubikystinapeiron.com
Il y a des groupes qui choisissent des noms à coucher dehors
et celui-ci en fait incontestablement partie, quand bien même
Lost Ubikyst In Apeiron n’est pas véritablement un
groupe mais plutôt un one man band. Né en 2006 sur
les cendres encore chaudes de The Gateway, ce nouveau projet
piloté par Schrissse a volontairement repris les couleurs
metal et progressive du défunt groupe mais a
délibérément
délaissé son versant le plus
atmosphérique pour s’en aller dans une direction
plus violente, plus extrême. Sept ans après le
début de l’écriture des titres de ce
premier opus, voilà enfin « Abstruse Imbeciles
Nailed On Slavery » qui se dévoile au public dans
un très beau digipack à l’artwork
soigné et au livret conséquent et si la musique
de Lost Ubikyst In Apeiron se montre pour le moins torturée
et dévastatrice, elle n’en oublie pas pour autant
de garder précieusement en elle nombre de petits
détails qui se découvrent les uns
après les autres au fil des écoutes,
l’attention se voyant à chaque instant
titillée grâce à des notes
d’une complexité épatante et
à des arrangements très précis.
Influencé par des artistes au génie
créatif parmi lesquels on reconnait forcément
Devin Townsend mais aussi plus subrepticement Frank Zappa, Schrissse
est parfaitement parvenu à s’inscrire dans la
lignée de ses modèles et y a ajouté
avec une lucidité folle des couleurs qui semblent venues de
chez Down, Meshuggah et autres The Haunted. Une voix qui souffle aussi
bien le chaud que le froid, une guitare des plus versatiles mais aussi
des plus assurées, un soutien rythmique digne de la haute
couture … Plus on cherche et plus on se dit que rien ne
manque à un album qui aura pris du temps à voir
le jour, mais le jeu en valait véritablement la chandelle !
Reste maintenant à trouver un groupe capable
d’emmener toutes ces belles choses à la
scène …
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