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GOGOL PREMIER pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
vendredi, 14 novembre 2014
 

Kabaret Punk
(Musicast – 2014)  
Durée 55’04 + 13’27 – 16 + 4 Titres

http://www.gogolpremier.com    

Une discographie longue comme les deux bras, des textes qui trois décennies plus tôt faisaient déjà frétiller d’émotion la ménagère d’âge mur tant ils étaient audacieux pour le début des années Mitterrand, une apparition dans « Tchao Pantin » alors qu’il mettait le feu au Gibus avec ses complices de La Horde … Gogol Premier a presque tout vu et presque tout connu, c’est sans doute pour ça qu’il est encore et toujours le premier, quand bien même l’hécatombe qu’a connu le milieu punk de l’époque finirait presque par en faire le dernier des Mohicans ! Adepte des p(r)oses provocantes et des apparitions choc, ce personnage haut en couleurs n’a pas manqué de défrayer la chronique au cours de ces trente et quelques années de carrière, en s’enchainant aux portes de L’Olympia par exemple, ou encore en livrant des spectacles à la démesure sanguinolente avec moult postes de télévision et au moins autant de têtes de porcs massacrés à la hache, mais avec aussi nombre de demoiselles sur scène aussi dévêtues que dévolues à la cause de l’artiste … Pour célébrer à sa manière la St Valentin, Gogol Premier investissait cette année encore L’Olympia, mais pour y présenter cette fois son « Kabaret Punk », un ouvrage déjà controversé avant même sa sortie, tant et si bien que le trublion enverra balader ses divers labels et distributeurs pour finalement le sortir tout seul, comme un vieux punk solitaire. Toujours accompagné de La Horde, mais dans une version plus actuelle, Gogol nous la joue guitares mais aussi violons, pimentant le tout d’une pointe d’electro pour en arriver finalement à une sorte d’emo-punk carrément luxueuse, une musique à la fois forte, ferme, bien tassée et plutôt accessible avec dedans des textes sans concession, des pamphlets au vitriol comme « Inspecteur Justice », « Starloose », « Tchernodébile » et autres « Miss Mortelle » qui ne manquent jamais de relief et de grain. Seize titres à se fourrer dans les tympans comme autant de cotons tiges parsemés d’épines, Gogol Premier ne fait jamais les choses à moitié, et si ce n’était pas encore suffisant, une seconde rondelle attend même les fans dans le digipack rouge sang, un Ep de 4 titres enregistré dans le cadre du projet Paris Pirate qui nous présente l’ovni Gogol dans une configuration quelque peu … différente ? Oui, c’est ça, différente, mais c’est la somme de toutes ses différences qui fait que plus de trente balais après « Vite avant la saisie », Gogol reste non seulement unique, mais aussi et surtout le Premier ! On dit que les héros ne meurent jamais, lui en plus, il ne vieillit pas …