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ERIC BIBB pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 09 novembre 2014
 

Blues people
(Dixiefrog – Harmonia Mundi – 2014)  
Durée 60’03 – 15 Titres

http://www.ericbibb.com
http://www.bluesweb.com      

Musicien parmi les plus prolixes, Eric Bibb nous offre régulièrement des albums dans lesquels il conjugue le blues et le folk, intercalant même de temps à autres un peu de world pour mieux surprendre mais aussi à chaque fois séduire son monde … Difficile dès lors de savoir où il s’installera quand on découvre un nouvel album de cet esthète, à part bien entendu quand il fait comme pour celui-ci une allusion pleine d’évidence en l’intitulant « Blues People », un titre qui rappelle forcément le livre de LeRoy Jones à plus d’une raison puisque si Eric Bibb en reprend le nom, il s’attache également à en suivre l’inspiration et le cheminement. Marchant dans les traces qui ont conduit les populations noires de l’esclavage jusqu’à la citoyenneté, l’artiste nous emmène dans un périple qui part des champs de coton du Sud jusque vers les grandes villes industrielles du Nord des USA en empruntant les chemins de traverse d’une civilisation qui n’a pas encore tout à fait fini de faire son œuvre, reprenant à son compte le rêve de Martin Luther King et l’évoquant à plusieurs reprises dans des chansons qui se veulent non seulement belles mais aussi et surtout fortes et poignantes. Soutenu par une équipe de choc dans laquelle on remarque Glen Scott à la production mais aussi à toutes sortes d’instruments ou encore Staffan Astner et Michael Jerome Browne aux guitares, Eric Bibb a eu à cœur d’inviter ses amis parmi lesquels on notera Popa Chubby, Guy Davis, J.J. Milteau, The Blind Boys Of Alabama, Harrison Kennedy, Ruthie Foster, Taj Mahal, Linda Tillery, André de Lange, Leyla McCalla ou encore Big Daddy Wilson venus apporter leurs couleurs personnelles et leurs sensibilités à des titres qui interpellent non seulement par leur sensualité mais aussi par un contenu souvent très fort. On en passe ainsi par des « Silver Spoon », des « Pink Dream Cadillac », des « Dream Catchers », des « Needed Time » ou des « Home » mais c’est indiscutablement « Rosewood » qui marquera le plus les esprits tant la manière de raconter le massacre commis dans cette ville de Floride en 1923 est forte et chargée en émotions. En s’efforçant de montrer une réelle évolution à chacun de ses albums, Eric Bibb nous rappelle très régulièrement qu’il est loin d’avoir tout dit et confirme que malgré la densité et la qualité de sa discographie personnelle, accroitre son capital charme et talent relève encore du domaine du possible ! A découvrir sur les scènes de France durant tout le mois de novembre …