Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 08 novembre 2014
The first degree
(Zombi Music –
2014)
Durée
56’15 – 12 Titres
http://www.stevetallis.com
Il est présenté comme un griot australien, un de
ces songwriters qui mélangent les musiques traditionnelles
et les musiques modernes avec une certaine inspiration, et ce
n’est pas ce nouvel album de Steve Tallis qui va changer quoi
que ce soit dans ce jugement tant « The First Degree
» perpétue avec beaucoup d’intelligence
tout ce que l’artiste avait proposé
jusqu’alors. Fringant quinquagénaire qui passe une
partie de son temps dans l’hexagone, le chanteur et
guitariste s’est cette fois fait accompagner par Skip
McDonald et Evan Jenkins qui attrapent respectivement les guitares,
basses et orgues pour le premier et les percussions pour le second et
qui accompagnent le bluesman dans une nouvelle œuvre aux
cachets roots mais aux tonalités parfois
électriques, un ouvrage qui bouscule quelque peu les
conventions mais qui n’en reste pas moins solidement
accroché à des couleurs aux très
fortes dominantes bleues et à des accords soigneusement
choisis et solidement interprétés. Des
compositions quelque peu tribales jusqu’aux morceaux plus
purement blues ou blues rock, Steve Tallis ne fait jamais
l’économie de saturations toujours très
bien maitrisées et de cachets aux limites du
psychédélique qui apportent un
véritable relief à un album marqué par
des titres forts comme « Athena Booboo »,
« Speek Of The Devil (Secret Of The 24 Moons) »,
« Silence In The House Of God », « Be The
Echo Of My Cry » ou encore « Living In Hell
». Nous faisant avancer dans ce nouvel album à la
manière d’un Shaman, Steve multiplie avec beaucoup
d’imagination les effets de guitare mais aussi de voix et se
fait de plus en plus mystique au fur et à mesure que les
pistes défilent pour finir de nous achever avec «
You Kill Me » et en même temps de nous convaincre
que si cet ouvrage est un véritable délice dans
la platine, sa transposition en live risque d’être
encore plus subtile et plus délicieuse tant on sent que les
formats sont très largement ouverts et les titres
imaginés sur mesure pour prendre des couleurs encore plus
folles et encore plus lumineuses au contact du public et de
l’énergie qu’il parvient à
faire passer de la salle à la scène. Directement
issu du Maylands Delta, le blues de Steve Tallis se transporte
heureusement sans grande difficulté et on espère
maintenant que le plus Parisien des Australiens reviendra
bientôt par chez nous pour nous le présenter de
visu …
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