Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 04 novembre 2014
Wounds, wine &
words
(Autoproduction
– 2014)
Durée
42’51 – 12 Titres
https://myspace.com/mauroferrarese
Son jeu si particulier, Mauro Ferrarese l’a tranquillement
façonné alors qu’il était
musicien de rue à New Orleans et s’il a depuis
accompagné Veronica Sbergia sein de ses Red Wine Serenaders
ou encore contribué à la grandeur de Reverend
& The Lady aux côtés
d’Alessandra Cecala, il n’en reste pas moins un
artiste qui aime se produire en solitaire avec pour seuls arguments une
guitare qu’il manie avec subtilité et une voix
qu’il a chaude et conviviale. Enregistré
à la maison en 2010, « Wounds, Wine &
Wounds » se prête à un jeu
particulièrement cher à l’artiste qui
consiste à partir sur les traces de ses modèles,
les bluesmen des années 20 et 30, et à
agrémenter ces influences majeures de sonorités
et de détails directement puisés dans le
quotidien. En douze titres, Mauro Ferrarese fait sans sourciller le
grand tour de tout ce qui a pu le toucher durant les semaines, les mois
et les années qui ont
précédé l’enregistrement et
nous propose du même coup des compositions ou des adaptations
aussi changeantes et inattendues que « Frontdoor Blues
», « 1 Thing », « April 26th
», « Heaven » ou encore «
Earthquake », des titres empreints de sonorités
d’une richesse aux limites de l’insolence tant
elles sont non seulement idéalement choisies mais aussi
parfaitement interprétées. Un bottleneck qui fait
des glissades à n’en plus finir sur le manche
d’un résonateur sans âge, une voix qui
charrie méthodiquement son lot de graviers avec la
même vigueur et la même
régularité que le Mississippi le fait avec ses
eaux boueuses … Mauro Ferrarese ne joue pas son blues, il le
vit et ça s’entend à chaque instant !
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