Ecrit par Fred Delforge |
|
|
lundi, 03 novembre 2014
Tabula rasa
(Fastball Music
– Soulfood Records – 2014)
Durée
54’48 – 12 Titres
http://www.maxxwell.ch
Dernier né dans la famille Maxxwell, « Tabula Rasa
» marque un certain renouveau dans le combo
helvétique puisqu’il scelle
l’arrivée au micro d’un nouveau
vocaliste, Gilbi Meléndez, chargé de remplacer au
pied levé l’ancien frontman, Nobi Suppiger
… Autant dire que les fans attendaient la galette avec une
certaine impatience pour savoir à quelle sauce ils allaient
être croqués et que ce qu’ils ont
découvert début octobre dernier était
de taille à les rassurer puisque les Suisses sont repartis
de plus belle vers un hard rock à
l’américaine, et de fort belle facture en plus.
Exit les voix rugueuses et pleines de gravillons, c’est avec
un timbre clair que Maxxwell nous revient et le groupe affirme
d’entrée de jeu son évolution sans pour
autant renoncer à des riffs très
colorés nineties portés par une paire de
guitaristes où l’on reconnait Hef
Häfliger à la lead et Cyril Montavon à
la rythmique, la basse et la batterie étant pour leur part
respectivement tenues par Kusi Durrer et Oli Häller. Rien ne
manque à l’appel, ni les textes corrosifs qui
garantissent à « Tabula Rasa » le
sticker « Explicit Lyrics », ni les structures
bodybuildées qui rassurent le public, ni les soli
dégoulinants, ni même les parties plus accessibles
parfaitement intercalées pour réussir
à caresser l’oreille de la
ménagère dans la force de
l’âge et la conduire à ne pas opposer
son véto à l’achat de la rondelle par
son rejeton. Parfois installés dans un créneau
que l’on appelait en d’autres temps hard FM, nos
voisins nous claquent toutefois sous le nez quelques beaux hymnes
fédérateurs capables de faire
l’unanimité auprès des adeptes des
mélodies puissantes et immédiates et ne se font
pas vraiment prier pour nous envoyer un lot à la fois dense
et structuré dans lequel on se laisse forcément
embarquer grâce à des titres bien tendus comme
« Partykings », « Fuck It ! »,
« Trails Of Hate », « Fallin Down
», « Man Of Steel », « On Your
Face » ou encore « Backstabber » que le
groupe partage avec les rappeurs de Polemikk et où des
sucreries comme « Gone Forever » et «
Never Let You Go » finissent de faire le travail en apportant
un peu de délicatesse dans ce monde de brutes.
Voilà un album qui devrait réussir à
rassembler plusieurs catégories
d’amateurs autour d’un seul et
même groupe plein de talent et d’idées !
Il suffisait d’y penser …
|