Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 30 octobre 2014
Black to Blue
(Autoproduction
– 2014)
Durée
56’48 – 14 Titres
http://www.gaelle-buswel.fr
Elle fait partie de ces artistes qui dégagent quelque chose
d’étrange, à la fois attachant et
insaisissable, une sorte de feeling qui interpelle
instantanément l’auditeur et qui lui fait
entrevoir des images sur lesquelles on croise Tina Turner, Joan Baez,
Janis Joplin ou même Bessie Smith, mais où ses
mêmes images sont régulièrement
entrecoupées d’autres où l’on
croise Robert Plant, Bob Dylan, Neil Young ou Joe Cocker …
Songwriter au style affirmé, Gaëlle Buswel est
également ce que l’on appelle une voix et si tout
cela représente déjà un
sacré talent, on peut ajouter qu’elle manie la
guitare avec une certaine efficacité, et depuis quelques
années d’ailleurs puisqu’elle monte sur
scène depuis l’adolescence et qu’elle
affiche déjà plus de cinq centaines de concerts
à son palmarès personnel,
l’été dernier lui ayant même
offert pour la sortie de ce nouvel album
l’opportunité de tourner en Amérique du
Nord avec en point d’orgue un passage au Festival
d’Eté de Québec. De retour dans notre
capitale, la blonde musicienne au style partagé entre blues,
folk et rock nous présente « Black To Blue
», une deuxième œuvre
particulièrement aboutie sur laquelle on croise des sidemen
de haut vol puisque ce sont Michaal Benjelloun aux guitares, Didier
Théry et Thomas d’Arbigny aux basses, Laurian
Daire aux claviers et Jimmy Montout à la batterie mais aussi
une multitude de guests qui viennent contribuer à la
réussite d’un album aux couleurs changeantes, un
album qui comme son nom l’indique passe du noir au bleu mais
qui n’hésite pas non plus à en passer
par les couleurs de l’arc en ciel quand le besoin
s’en fait sentir. Avec un travail particulièrement
soigné sur les instrumentations mais aussi sur les
arrangements, « Black To Blue » parvient
à mettre parfaitement en valeur la voix de Gaëlle
qui se laisse exceptionnellement rejoindre par celles de Neal Black, de
JC Pagnucco et d’Eliott Murphy sur « The Weight
» tandis que Patrick Rondat apporte pour sa part sa touche
guitaristique sur « ForYou ». Invité
à entrer chez l’artiste par une « Secret
Door », le visiteur peut y croiser de formidables
pièces comme « The Joker », «
Romance Trap », « Somehow » ou encore
« Black Delta Dirt », des titres tellement
soignés et tellement bien interprétés
qu’ils font de cet album une des très belles
rencontres musicales de cette année 2014 qui ne manquait
pourtant déjà pas de belles choses. Un must
!
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