Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 28 octobre 2014
Les Wampas font la gueule
(Verycords –
Warner Music France – 2014)
Durée
37’35 – 13 Titres
http://www.wampas.com/
On l’attendait depuis quelques années le nouvel
album des Wampas, et quand bien même le boss Didier
lui-même s’était offert une escapade en
solo il y a deux ans, il semblait bien loin le temps où le
combo parisien nous expliquait par l’exemple que «
Les Wampas sont la preuve que Dieu existe » … Cinq
ans que le public hétéroclite du quintet
attendait son retour, mais voilà aujourd’hui qui
est fait, et bien fait en plus avec un retour gagnant assorti
d’une douzaine de craqueries du même calibre que
les fameuses « Bottes Rouges », « Manu
Chao » et autres « J’ai avalé
une mouche » qui ont contribué à
écrire sa légende. Phil Almosnino et Tony Truant
aux guitares, Jean-Mi Lejoux à la basse et Niko Wampas aux
drums accompagnent Sa Majesté Didier Wampas dans une
pléiade de nouveaux délires dans lesquels le
rock, le punk, l’humour, l’engagement, le second
degré et les ballades pour emballer les filles sont une fois
encore entremêlés pour le meilleur et rien que
pour le meilleur. Dans un enchevêtrement de guitares
saturées, de voix volontairement posées
à la va comme j’te pousse et de textes sans queue,
sans tête, ou sans les deux à la fois, les Wampas
nous tirent cette fois la tronche mais n’en renoncent pas
pour autant à nous claquer quelques hymnes venus tout droit
de derrière les amplis, des classiques en puissance dans le
genre de « Les Ravers de Spezet », « Mars
78 », « La fille du train chenille »,
« Le bug de l’an 2000 », « Les
lesbiennes bavaroises » ou encore « Le Fest-Noz
d’Halloween » et des sucreries douces
amères comme « Julie London »,
« Victoria » ou encore «
Valérie » … Ressemblant comme deux
gouttes d’eau à un (bon) album des Wampas,
« Les Wampas font la gueule » est une de ces
galettes qui réuniront une fois encore deux ou trois
générations, voir plus encore, sur des concerts
qui emmèneront comme toujours les Parisiens dans tout
l’hexagone pour un moment … Et comme le dit si
bien Didier pour nous en donner treize à la douzaine avec
comme toujours énormément d’humour,
« C’est pas moi qui suis trop vieux, votre musique
c’est vraiment de la merde ! » … Cochon
qui s’en dédit !
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