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CROSSING ROADS TOUR 2014 a BEAUMONT EN VERON (37)
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Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 19 octobre 2014
CROSSING
ROADS TOUR 2014
NEAL BLACK –
JESUS VOLT – ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD
SALLE POLYVALENTE
– BEAUMONT EN VERON (37)
Le 17 octobre 2014
http://www.letempsdescrises.fr
http://www.nealblack.net
http://jesusvolt.com
http://www.royalsouthernbrotherhood.com
Retrouvez toutes les
photos d’Alain Hiot sur https://www.facebook.com/AlainHiotPhotographies
C’est une belle soirée qui nous a
été concoctée par les amis des
Cinquantième Rugissants, une soirée tellement
réjouissante qu’elle a pour l’occasion
été délocalisée et
qu’elle a temporairement quitté le Temps des
Crises pour aller s’installer pas très loin,
à la Salle Polyvalente de Beaumont en Véron ! Si
le nom « Salle Polyvalente » n’est pas
plus engageant que ça, l’endroit est superbe et
qui plus est fort approprié à la musique et le
public a très naturellement fait le déplacement
pour découvrir une affiche de folie, trois grands noms du
blues et du blues rock avec pour commencer le Texan Neal Black, suivi
de près par les Frenchys de Jesus Volt pour terminer en feu
d’artifice par le clou de la soirée, les fameux
Royal Southern Brotherhood, sans malheureusement Mike Zito parti
naviguer vers ses projets personnels, mais avec en lieu et place le
guitariste Bart Walker, véritable virtuose originaire de
Nashville.
On commence donc avec Neal Black dans une salle qui tarde un peu
à se remplir, et oui, il fallait être à
l’heure, mais dans laquelle on remarque
déjà les amis du Buis Blues Festival avec en
tête leur « gourou » Laurent Bourdier,
mais aussi Jérôme Pietri … Il ne manque
plus que les Shaggy Dogs, mais leurs T-Shirts fleurissent de part et
d’autres et du coup, on pense quand même
à eux ce soir. Mais revenons à nos artistes avec
un Neal Black explosif, chaussé Lâg, qui met les
petits plats dans les grands et qui allume les gaz avec un superbe
« If I Had Possession Over Judgement Day » de
derrière les fagots. Le ton est donné, le band
est en place et ce n’est pas la présence de
l’ami Abder Benachour à la basse qui viendra me
contredire. Pas le temps de trainer, Neal Black regarde droit devant
lui et nous déverse un lot de standards, les siens bien
entendu, mais aussi des covers soignées comme «
That’s How I Got Tom Memphis » mais aussi le
« I Can See Clearly Now » de Jimmy Cliff. Quelques
soli individuels de la part de ses complices pour faire monter la sauce
et beaucoup de talent et de bonne humeur finiront le job,
voilà une entrée en matière qui a elle
seule valait bien un gros plat de résistance !
On passe rapidement à Jesus Volt et si on ne peut pas dire
que l’on monte d’un cran tant le niveau
était déjà très
relevé avec Neal Black, on continue sur une très
bonne lancée avec un groupe dans lequel on conjugue
très ingénieusement blues, rock, electro, hip hop
et quelques autres ingrédients encore. Un chanteur
harmoniciste qui en fait parfois des tonnes, une guitare vertueuse
aussi précise que délurée, une
rythmique parfois un peu redondante mais toujours très
à propos, les Parisiens ne font pas de la figuration et
s’ils se redonnent de la pêche à force
de quelques rasades de Jack, ils nous transmettent le
résultat au travers de titres dans lesquels il est
même parfois question de Rock’n’Roll et
de son père, Mister Killmister ! Deux ou trois nouvelles
pièces qui figureront sur le prochain opus avec un titre
présenté comme le croisement de Rammstein et de
Michael Jackson, les incontournables du groupe avec en final le
« Vaya Con Dildo » qui a donné son nom
au dernier effort en date et c’est bientôt vers les
loges que les Jesus Volt s’en iront avec, c’est
certain, le sentiment du travail bien fait !
Royal Southern Brotherhood, c’est la réunion
improbable mais tellement réjouissante de quelques pointures
incontournables du rock US, cinq musiciens hors pair qui portent pour
certains des noms intimement liés à
l’histoire de la musique, des noms comme Neville avec Cyril
au chant et aux percussions par exemple, ou encore des noms comme
Allman avec Devon au chant et aux guitares … Ajoutez leur
une équipe rythmique hors normes avec
l’inénarrable Charlie Wooton à la basse
et l’impérial Yonrico Scott aux drums, mettez
là-dessus un Bart Walker, guitariste et chanteur
surpuissant, et vous obtenez sans grand difficulté un groupe
qui, non content d’être composé de stars
au talent individuel indiscutable, a trouvé la formule
magique pour former un tout non seulement stable mais qui plus est
efficace ! Ça joue et ça se fait plaisir, mais en
plus ça se ressent formidablement bien
côté public et dans la salle, la
température devient tout simplement insoutenable.
Si Royal Southern Brotherhood a du talent, le quintet a aussi la
manière de construire un véritable set avec trois
vocalistes qui s’échangent le micro d’un
titre à l’autre ou qui parfois se
complètent sur un seul et même morceau
… Devon Allman n’en finit plus de lâcher
des riffs précis et puissants, usant de sa Les Paul
dédicacée par Les Paul lui-même comme
d’une arme de séduction massive qui se
déverse sur une assistance médusée
devant tant de talent. A l’autre bout de la scène,
Bart Walker joue la carte de la puissance de feu et fait trembler les
membranes tant il est réglé fort, tout en restant
parfaitement audible, ce qui n’est pas forcément
évident sur le papier. Pas de temps mort, même
quand la basse et la batterie se lanceront dans des
démonstrations individuelles pleines de fougue et de
lumière, tant et si bien qu’on ne se
résoudra pas aussi facilement à laisser partir
les Américains et il leur faudra en passer par pas moins de
deux rappels avant de se voir autorisés à
regagner les loges après un « Gimme Shelter
» d’anthologie !
Quelques accolades avec les amis qui ont eux aussi fait le
déplacement, une séance de dédicaces
avec les artistes et même une photo souvenir avec les Royal
Southern Brotherhood en présence de Tom Ruf, leur label
manager, et voilà une soirée comme on aimerait en
avoir plus souvent. Pour une première
délocalisation des concerts du Temps des Crises,
c’était une sacrée réussite
! On remet ça quand vous voulez bien entendu
…
Fred Delforge
– octobre 2014
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