Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Chroniques CD's arrow ZENZILE

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

ZENZILE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
dimanche, 19 octobre 2014
 

Berlin
(Yotanka – Differ-Ant Distribution – 2014)  
Durée 45’22 – 11 Titres

http://www.zenzile.com    

Alors que le groupe angevin approche rapidement de son vingtième anniversaire, c’est avec un huitième album qu’il revient vers des fans qui ont par ailleurs pu apprécier le dub du quintet sur divers EPs et autres compilations, Zenzile ne se montrant pas avare pour tout ce qui concerne l’approvisionnement en musique des bacs indépendants. Pour cette nouvelle aventure, les musiciens ont fait le pari de prendre exemple sur de prestigieux ainés comme Lou Reed, David Bowie, Iggy Pop ou encore U2 et de rendre hommage à Berlin, une ville tellement riche et impressionnante qu’elle a marqué plusieurs domaines culturels parmi lesquels la musique bien entendu, mais aussi le cinéma. De cinéma il sera d’ailleurs question sur ce nouvel effort puisque « Berlin » est directement inspiré du film « Berlin, symphonie d’une grande ville » réalisé par Walther Ruttmann, une œuvre en noir et blanc qui remonte à 1927 et qui offre à Zenzile tout le loisir de laisser aller ses notes du côté du dub qui lui est si cher mais aussi d’un krautrock revisité à la mode de chez nous mais aussi et surtout aux sonorités du troisième millénaire. De passages lents et paisibles en explosions carrément inattendues, on se fraye un passage au beau milieu de quelques lieux et de quelques notions caractéristiques de la capitale allemande, empruntant « Der Zug », s’enfonçant dans l’impressionnant « Der Verkehr » mais profitant aussi de « Die Architektur », « Die Strasse » ou « Die Fabrik » pour mieux passer de  « Der Kindergarten » à « Die Bourgeoisie » et finir comme au bal avec « Der Tanz ». On retrouve au croisement des pistes des cachets qui ne sont pas sans rappeler Tangerine Dream et Klaus Schulze mais aussi des intonations plus free-jazz, plus pop-indie ou même plus post-punk qui font de titres comme « Die Brucke » ou « Die Freizeit » de potentiels classiques d’un groupe qui n’en manquait pourtant déjà pas. Si l’on ne s’attendait pas forcément à ce concept album de la part de Zenzile, force est de constater que le résultat est à la hauteur du talent d’un groupe qui ne cesse d’évoluer depuis sa création en 1995.