Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 18 octobre 2014
Siren charms
(Epic – Sony
Music – 2014)
Durée
44’49 – 11 Titres
http://inflames.com/
En vingt-cinq années d’existence et une dizaine
d’albums studio déposés dans les bacs,
In Flames n’a eu de cesse de faire évoluer son
line up, c’est le moins que l’on puisse dire, mais
aussi son style, n’en déplaise à ceux
qui n’ont pas su apprécier les
différents virages amorcés par les
Suédois au fil des ans, ces derniers étant
passés du death teinté de back metal de leurs
débuts au death à connotation nettement plus pop
actuel en vendant leurs albums par palettes entières depuis
quelques années et en voyant leur fanbase grossir de
façon exponentielle à chaque fois …
Autant dire que si la mayonnaise prend auprès des uns,
nombreux sont les autres à attendre le groupe au tournant et
que la sortie de « Siren Charms » a
forcément été entachée de
quelques vomissures et autres descentes en flammes de la part
d’une partie du public mais aussi des media, c’est
le lot commun de toute forme d’évolution !
Difficile donc de se lancer sans préjugé dans
cette nouvelle aventure où l’on retrouve Anders
Friden au chant, Björn Gelotte et Niklas Engelin aux guitares,
Peter Iwers à la basse et Daniel Svensson à la
batterie, et si les premiers titres laissent nettement entrevoir une
musique aux cachets entre rock et metal, on dérape
rapidement dans des registres où les ballades progressives
et le rock FM sont les couleurs prédominantes, ce qui est
certes en droit de décevoir les fans de la
première heure mais qui ne justifie en rien
l’avalanche de fiel qui se déverse sur In Flames.
Revenant quand même de temps à autres à
ses premières amours avec des titres comme « When
The World Explodes » qui alternent les voix death et les voix
claires, les Suédois ne retrouvent pas il est vrai leur
vigueur et leur puissance d’antan mais ne
s’efforcent pas moins de chercher une continuité
plus ou moins logique à leur histoire en offrant une musique
qui ressemble à leurs inspirations du moment, car
inspiration il y a toujours, et qui se traduit par des titres
controversés mais bel et bien présents
à la discographie du quintet comme «
Everything’s Gone », « With Eyes Wide
Open », « Rusted Nails » ou «
Monsters In The Ballroom ». A défaut de proposer
le meilleur album de sa longue discographie, In Flames montre une fois
encore un nouveau visage, plutôt différent il faut
bien le reconnaître, mais après tout, à
défaut d’évolution, nous marcherions
sans doute tous encore à quatre pattes … Le
public se fera sa propre opinion de toute façon, et
c’est très bien ainsi !
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