Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 15 octobre 2014
Red Zone Rider
(Magna Carta –
2014)
Durée
57’35 – 11 Titres
https://www.facebook.com/RedZoneRider
http://www.magnacarta.net
Avec un line up des plus intéressants, Red Zone Rider se
présente au public comme un de ces supergroupes tellement
à la mode en cette période où
l’on se cherche des valeurs sures dans le rock et si ces
réunions sont tantôt géniales,
tantôt dispensables, il faut bien reconnaitre que
l’idée de retrouver Vinnie Moore, Kelly Keeling et
Scot Coogan sur le même projet n’est pas pour nous
déplaire, d’autant que ces trois grands
personnages ont contribué à écrire de
belles pages à l’histoire de groupes majeurs comme
Alice Cooper, UFO, MSG, Lita Ford, Ace Frehley et quelques autres
encore … Prenez un guitar hero, un chanteur bassiste qui
tient également les claviers avec une certaine inspiration
et enfin un batteur pour qui pousser la chansonnette n’est
pas un défi trop difficile à relever et vous
obtenez Red Zone Rider, la réunion de trois gars qui
n’hésitent pas une seconde à monter le
son à un niveau quelque peu excessif, quitte à
entrer délibérément dans la zone
rouge, et qui reprennent à leur compte
l’héritage laissé par des
aînés comme Free, Deep Purple, Grand Funk Railroad
et bien entendu Led Zeppelin ! Autant dire que la machine à
remonter le temps fait d’un seul coup un bond de quatre
décennies vers l’arrière et que
l’on se sent pousser non seulement des cheveux mais aussi une
pointe de nostalgie pour tout ce qui est d’une
époque où le psychédélique
n’était un gimmick mais bel et bien une
véritable raison d’être …
Produite par Mike Varney, la première rondelle
éponyme de ces aventuriers au long cours nous fait traverser
une série de onze compos, souvent collégiales, et
nous emmène sur les traces d’un shredder qui se
contrôle avec beaucoup d’intelligence mais aussi
d’une paire rythmique de haut vol avec d’un
côté un Kelly Keeling qui saute de la basse
fretless à l’orgue Hammond tout en assurant toutes
les voix et de l’autre un batteur métronomique qui
n’en fait jamais trop mais qui ne rate pas la moindre frappe,
le moindre rimshot. De « Hell No » à
« Count’s 77 » en passant par «
Cloud Of Dreams », « Obvious » et
« Hit The Road », Red Zone Rider nous sort le grand
jeu sans vraiment se faire prier et parvient même
à nous donner une grosse envie d’en voir plus en
live ! Reste à croiser les doigts pour que le
succès de l’album les incite à venir
nous en proposer plus …
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