Ecrit par Fred Delforge |
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mardi, 07 octobre 2014
Keep rolling
(Autoproduction
– 2014)
Durée
37’44 – 12 Titres
http://www.bad-mules.com
Ils ont réussi à trouver la recette qui leur
permet d’inscrire leur musique en plein dans l’age
d’or du swing et du rhythm’n’blues et
sont devenus à ce titre une des valeurs sures du genre dans
l’hexagone, un statut qui ne les rend pas plus fiers pour
autant mais qui pousse les Bad Mules à avancer en regardant
droit devant eux, sans se poser de question mais en
s’efforçant à chaque seconde
d’associer l’héritage d’hier
avec les sonorités de demain. Dix ans de scène
auront conduit Julien Broissand au chant et aux guitares, Denis Agenet
au chant et à la batterie, Philippe Gautier à
l’orgue Hammond et Freddy Pohardy Riteau aux saxophones
à se produire en groupe mais aussi individuellement sur les
plus belles scènes de France mais aussi d’ailleurs
et de l’Europa Jazz du Mans au Cahors Blues Festival ou du
Terri’Thouars Blues aux RDV de l’Erdre, chacun a pu
apprécier le feeling et la dextérité
de ces quatre (têtes de) Mules aussi sympathiques que
talentueuses. Le quatrième album du groupe était
donc forcément très attendu puisque son
prédécesseur, « Back In Town
», remontait à trois ans
déjà, et c’est en mettant les petits
plats dans les grands que les Bad Mules ont rempli leur part du
contrat, en plantant dans le sillon en mars dernier une douzaine de
titres dont neuf originaux et en confiant à Arnaud Fradin le
soin de trouver une couleur proche de la perfection au mixage, une
mission elle aussi remplie avec brio par le leader des Malted Milk
puisque « Keep Rolling » a atteint un parfait
équilibre entre swing, soul, blues et
rock’n’roll ! Les deux chanteurs se partagent assez
équitablement l’exercice de composition et
apportent chacun avec une réelle franchise de ton leur
sensibilité à un édifice
renforcé à grands coups de « Reefer Man
», de « I’ll Break Your Heart
», de « Suzy’s Going Home » et
de « In The Bottoms », le groove impressionnant de
réalisme et de sincérité des Bad Mules
se voyant encore un peu mieux confirmé par la
présence de covers très réussies de
classiques comme « Troubles Goodbye » de Jimmy
Liggins, « Would You » de Dave Bartholomew et
« Ain’t Gonna Move » de Johnny Guitar
Watson. A l’arrivée, c’est une fort
belle virée vers les 50’s que nous proposent les
Bad Mules, mais avec un sens rythmique très contemporain et
surtout avec un talent jamais remis en question ! Un des albums
incontournables de la rentrée …
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