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GOTTHARD pdf print E-mail
Ecrit par Yann Charles  
jeudi, 25 septembre 2014
 

GOTTHARD

http://www.gotthard.com/
http://www.gotthard.fr/

Avant leur venue en France pour une mini-tournée qui se présente bien, nous avons rencontré le charismatique guitariste du groupe suisse Gotthard, Léo Léoni, accompagné de Nic Maeder, le chanteur. Ils nous parlent du groupe bien sûr, et surtout de leur tout dernier et excellent album « Bang » (Lire la chronique ZICAZIC) que l'on pourra découvrir en live au Trabendo à Paris le 21 Octobre.
 
Bonjour à vous deux, pouvez-vous vous présenter pour les (rares) lecteurs qui ne vous connaitraient pas encore ?
L : Bonjour je suis Léo Léoni le guitariste de Gotthard.
N : Bonjour, je suis Nic Maeder le chanteur.

On va entrer directement dans le vif du sujet, si vous deviez faire la promo de « Bang », votre dernier album, vous diriez quoi ?
L : Il est cool cet album !!! (Rires). Plus sérieusement c'est le Gotthart 2014 et pour ma part je peux te dire que c'est sûrement le meilleur album de toute notre carrière.

Avec « Firebirth », le groupe avait amorcé un virage du progressif vers le rock voir même le hard rock. D'ailleurs beaucoup avaient aimé ce renouveau ! Ce nouvel album est-il une suite à votre évolution ?
N : Dans cet album on s'est permis d'expérimenter un petit peu plus. On a poussé nos limites un peu plus loin. Gotthard est déjà connu pour avoir beaucoup de styles différents dans un même album et là on a exagéré cela encore un peu plus. C'est un album très varié mais c'est vrai qu'on a expérimenté pas mal. C'est aussi un album qu'on a beaucoup plus "écrit" par rapport à ma voix au niveau des compositions.

Il semble quand même que les guitares et surtout le son semblent encore plus puissants sur ce nouvel opus ? C'est une volonté de faire et de jouer encore plus fort ?
L : Non ce n'est pas vraiment ça. Les guitares sont toujours les mêmes, les amplis sont toujours les mêmes, le guitariste aussi … (Rires). Les morceaux sont comme ça, on a voulu apporter quelque chose d'un peu différent. Dans le mix effectivement, on a fait quelque chose de plus moderne et on a voulu accentuer peut être un peu plus, mais finalement cela reste du Gotthard.

C'est au niveau du mix alors qu'on retrouve cette puissance sonore, car moi ça m’a paru vraiment plus puissant par rapport à « Firebirth » …
L : Oui, le mix ça donne un coup de main. Mais on a décidé de ces sonorités quand on a commencé à écrire. Il y a des morceaux où il y a plus de puissance mais il y a carrément d'autres sons qui sont très doux et frais. On retrouve de la guitare sèche, de l'acoustique, de l'accordéon, du piano et voilà.

Bon, il y en a qui aiment, d'autres un peu moins, pourquoi autant de ballades dans vos albums ? Vous êtes des grands romantiques en fait ?
L : (Rires) C'est pour ça qu'on aime venir à Paris !!! Il n'y a rien de mal à être romantique après tout. Il y a des ballades sur notre album car je pense que dans la vie, tu n'es pas toujours en train de courir. Des fois il faut dormir, des fois il faut se relaxer, il faut faire aussi de l'amour, il ne faut pas oublier de faire de la place pour l'amour dans la vie, donc les ballades c'est aussi quelque chose de très important.

Le premier morceau que vous avez fait connaître au public est « Feel What I Feel », c'est le morceau que vous allez mettre en avant pour cet album ?
N : C'est simplement le premier morceau qu'on a décidé de sortir. On ne va pas dire que c'est le morceau le plus représentatif de l'album, mais d'un autre côté il n'y a pas vraiment UN morceau dans l'album qui peut vraiment le représenter. Ils sont tous vraiment assez différents donc il fallait faire un choix, et le choix du premier morceau est toujours délicat.

C'est le premier qui était mixé ?
L : Non pas vraiment. On a pensé à ce titre parce que c'était un bon compromis pour représenter le groupe, notre nouveau travail. On entend bien que c'est nouveau, mais on entend aussi que c'est Gotthard et il y a carrément des surprises dedans. Il y a Nic qui chante avec cette voix qu'on a essayé de placer plus bas, il y a des choses nouvelles et c'est représentatif dans ce cas-là.  On pensait aussi que c'était un bon compromis entre le coté rock et le côté un peu plus mélodieux, mais cela reste avant tout du Gotthard et c'est du Rock N Roll.

Vous explorez pas mal de thème dans vos textes, qu'est-ce qui vous inspire ?
L : L'amour, la vie en général.
N : Ça va de l'amour à la mort, la vie quoi. Même si il y a des moments qui ne sont pas aussi bien, il faut se forcer et essayer de continuer à espérer. Continuer à vivre en fait.

Qui compose ou plutôt comment se passent les compositions au sein du groupe ? Qui fait quoi ?
N : En général on est à trois. Léo, Freddy et moi, on travaille la musique ensemble. On réfléchit à des thèmes aussi. Ensuite j'écris les paroles, mais il arrive aussi qu'on écrive les paroles ensemble. Les deux derniers albums, on a fait comme ça
 
Ça part de la musique ou d'un texte vos compositions ?
L : Souvent, très souvent de la musique. Mais parfois quand on est sur la musique, il y a un thème qui peut arriver. On se dit : "Tiens, on aimerait parler de ça avec cette musique".

Un titre en français, « C'est la vie », même si les paroles sont en Anglais, mais avec de l'accordéon dedans, là aussi vous aimez surprendre ? Gotthard et l’accordéon, c'est la première fois ?
L : Non ce n’est pas la première fois. Mais c'est la première fois pour toi alors (Rires). Ce n'est pas surprenant, c'est aussi l'amour. C'est Paris. On voulait faire quelque chose de joli. Et « C'est la vie » est une phrase qui sonne beaucoup mieux en français que "That's life" !!!
N : Et surtout tout le monde connaît, c'est international.
L : Ça te donne encore un peu d'espoir. Pour une fois c'est la version française qui est plus parlante que la version anglaise.
 
Un autre titre qui m'a touché c'est « Thank You », y a t-il un message spécial dans ce morceau ?
L : oui c'est un message pour remercier toutes les mamans du monde, c'était pour remercier ma mère. C'est un morceau fait pour que tout le monde n'oublie pas de remercier ce que nos parents ont fait avant nous.
N : Il faut le faire pendant qu'ils sont encore là justement, on y pense souvent après, et c'est trop tard.

Vous tournez énormément, vous avez joué partout sur la planète, quels endroits préférez-vous ?
L : Bien sûr Montmartre. (Rires). Elle est pas mal cette réponse ? (Gros Rires)

On vous a comparé, à cause des évènements passés, à AC/DC version Suisse, avec le recul ça vous a plu ou cela vous a vraiment énervé à la fin ?
N : D'avoir cette comparaison ? Non c'est normal.
L : C'est arrivé comme çà mais c'est aussi la vérité. On s'est dit si on peut faire ça, alors Gotthard peut le faire aussi. Donc c'était un message vraiment important, on a pris carrément cette histoire comme exemple, ça ne nous énerve pas du tout. On espère qu'avec AC/DC on est encore un exemple pour le monde entier que la vie continue et qu'il y a encore des chances pour tout le monde.

On va parler un peu du rock, ou du hard rock en Suisse, qui est très méconnu dans le monde. On dirait qu'il reste un peu underground … Que peux-tu nous dire de cette scène rock ?
N : Je pense qu'il y en a plusieurs de scènes, et qu'elles sont vraiment très actives. Il ne faut pas oublier qu'en Suisse on n’est pas très nombreux. On est 7 millions d'habitants, c'est la moitié de Paris seulement. Et puis on a aussi d'autres genres musicaux, on a des sportifs. Bref on est actifs sur tous les plans. (Rires)

Donc la Suisse est très créative finalement ?
L : On a toujours été créatifs.  Il y a le chocolat, les montres, les banques … (Rires) On n’est pas dans l'Europe, je pense que les petits Suisses sont de petits exemples pour beaucoup de monde.

Vous avez beaucoup de fans en Amérique du Sud, au Japon, ici bien sûr, comment faites-vous pour que des gens de cultures aussi différentes vous aiment comme ça ?
N : Je ne dirais pas vraiment qu'on s'adapte.
L : Je dirais plutôt que c'est le contraire. On fait quelque chose que tout le monde aime.
N : Nous, on reste nous-mêmes. On a toujours eu aussi un bon contact avec les fans. On parle à beaucoup de gens. On a toujours fait ça, on reste nous-mêmes.

C'était ma question, le contact avec les fans que ce soit sur scène ou en dehors c'est important ?
N : Absolument oui, sans eux on n'est rien du tout !
L : Tu peux jouer dans la plus grande salle du monde mais s'il n'y a pas de fans, ça ne sert à rien.

Comment se passe la sélection des titres que vous allez jouer sur scène, cruel dilemme entre les nouveaux morceaux et les incontournables ?
N : Très difficilement oui.  Par exemple avec ce nouvel album, il y a tellement de morceaux qu'on peut s'imaginer "live", donc ça va être assez difficile de choisir.
L : Il  y a toujours une combinaison à faire entre de vieux classiques et les nouveaux titres. Heureusement, on a maintenant deux albums enregistrés avec Nic et il y aura des morceaux de « Firebirth » et, bien entendu, beaucoup de morceaux de « Bang ».

Dernière question qui n'a rien à voir avec tous les autres : Quel est le dernier album que vous avez écouté, à l'exception du votre ?
N : Le dernier album de Soundgarden
L : Moi, le dernier album que j'ai écouté, c'était Pink. Je pense que c'est une super artiste avec un super charisme et j'ai du respect pour ce qu'elle fait.
 
Merci beaucoup
L : Mais de rien !
N : Merci à toi.

Propos recueillis par Yann Charles