vendredi, 26 septembre 2014 Baby burn
(Volvox Music –
PIAS – 2014)
Durée
42’22 – 10 Titres
http://www.psychomutants.com
Ils ont fondé leur groupe en Hongrie, en pleine Transylvanie
dont ils partagent le territoire avec un certain Comte Dracula, alors
de là à dire que les Psycho Mutants donnent dans
le vampire rock, il n’y a qu’un pas que nous ne
franchirons toutefois pas pour laisser au groupe le soin de jouir
pleinement d’une certaine forme de personnalité.
Psychobilly ou mieux encore, voodoobilly comme ils aiment à
décrire leur musique, les six trublions de la
scène des Carpates ont fait le pari de s’articuler
autour d’une fondation des plus classique avec guitare,
basse, batterie et chant, mais aussi de lui apporter des
ingrédients comme la trompette, le banjo ou encore
l’accordéon pour en arriver à une
musique qui fait très naturellement penser à Nick
Cave, à Hank Williams ou encore à Johnny Cash,
mais toujours solidement pimentée à la sauce
balkanique ! Groupe de scène, les Psycho Mutants ont
tourné dans toute l’Europe et se sont finalement
entredéchirés, se dispersant pour partie en
Angleterre, pour partie aux Etats Unis, mais trouvant toutefois
l’énergie et l’envie de se retrouver
pour un nouvel album, le troisième, dans lequel ils ont mis
le meilleur d’eux-mêmes mais aussi le meilleur des
autres, un effort qui sent bon la vie et le quotidien avec des chansons
qui donnent des frissons et d’autres qui invitent plus
à la fête, des compositions qui laissent
tantôt entrevoir une hypothétique bande son
d’un film de Tarentino, tantôt un album de Johnny
Cash voire même plus simplement une composition
rapportée d’une forme primitive et lointaine du
rock’n’roll … De « No Hero
» à « Dust To Dust » et de
« Taking A Waltz » à « Waiting
For The Sun », on se laisse aspirer par un univers en totale
mutation, par un groupe qui sait avec beaucoup
d’ingéniosité faire entrer une fanfare
dans un morceau de pur rockabilly pour en arriver à proposer
une musique à la fois unique en son genre et tellement
chaleureuse que l’on se demande pourquoi d’autres
n’y avaient pas pensé auparavant. Avec quelques
groupes de plus du même calibre, la Transylvanie pourrait
facilement passer pour le nouvel Eldorado d’un rock
à la fois sombre et oppressant, mais pas seulement puisque
« Baby Burn » sait aussi en appeler à
l’imaginaire voire même au romantisme pour encore
mieux toucher un autre public … A ne manquer sous aucun
prétexte !
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