Ecrit par Fred Delforge |
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jeudi, 25 septembre 2014 Destined ways
(Verycords –
Warner Music France – 2014)
Durée
53’50 – 12 Titres
http://www.neopera.com/
L’Allemagne nous a offert à travers les ages son
lot de compositeurs classiques mais aussi de groupes de rock et de
metal, rappelant de temps à autres que les deux influences
ne sont pas totalement incompatibles comme c’est le cas cette
fois encore avec Neopera, le projet du guitariste Joern Schubert qui a
commencé par le classique et par la composition
dès ses sept ans puis qui s’est laissé
toucher à l’adolescence par la musique de Judas
Priest ou encore par le jeu d’Yngwie Malmsteen. De passage en
studio en même temps que Gamma Ray, Schubert sympathisera
assez facilement avec le bassiste Dirk Schlaechter qui lui permettra de
donner forme au groupe mais aussi d’approcher Corvin Bahn qui
s’est chargé de toutes les orchestrations de
Neopera. Le temps de recruter deux voix par annonce de presse et
voilà que le groupe complété par Nina
Jiers et Thorsten Schuck s’est lancé corps et
âme dans un premier album sur lequel André
Schumann de Dark Age s’est assis derrière les toms
pour un résultat d’ensemble formidablement
varié avec des déluges de foudre et de feu mais
aussi à contrario des passages d’une infinie
délicatesse. Bousculant toute forme
d’étiquetage, Neopera passe du metal symphonique
et trash hardcore sans prendre le temps de crier gare et des voix
limpides aux voix death, on ne sait jamais vraiment à quoi
s’attendre au détour d’un break. Produit
avec soin par Dirk Schlaechter, « Destined Ways »
ne renonce en rien aux très fortes colorations
rapportées de chez Dark Age mais nous surprend aussi par sa
profonde originalité et par son sens de la
répartie, des titres comme « The Marvel Of Chimera
», « Falling Water », « Last
Pantomime » ou « Song Of Revenge » ne
manquant jamais d’atteindre le but qu’ils se sont
fixés grâce à un véritable
talent de composition mais aussi à une réelle
ingéniosité dans
l’interprétation. Il n’y a donc rien de
bien surprenant de constater que dès son premier ouvrage, le
groupe s’est retrouvé sur les planches du plus
grand festival au monde, le très fameux Wacken Open Air
… Bon sang ne saurait mentir ! |