mercredi, 24 septembre 2014 Godforsaken
roads
(Blackstrobe Records
– Studio K7 – 2014)
Durée
55’17 – 13 Titres
https://www.facebook.com/BlackStrobe.Official
S’il évolue sous son propre nom dans un registre
electro instrumental, Arnaud Rebotini passe aussi une bonne partie de
son temps avec Black Strobe, son autre projet dans lequel il laisse
transparaitre une autre passion pour les guitares vintage, pour le
boogie de ZZ Top et pour le blues de Muddy Waters, la liste
étant loin d’être exhaustive.
Créé en 1997, Black Strobe a fait son trou avec
un premier album sur lequel la cover de « I’m A Man
» a su attirer l’attention de Quentin Tarentino qui
s’en est servi pour la bande annonce de son film «
Django Unchained » tandis que la musique du groupe parvenait
à toucher Martin Scorsese ou encore les créateurs
du jeu vidéo « Grand Theft Auto V »
… Une quinzaine de maxis plus tard, Arnaud Rebotini au chant
et aux claviers revient à la ville comme à la
scène avec à ses côtés
Mathieu Zub aux guitares, Benjamin Beaulier à la basse et
aux claviers et Mathys Dubois à la batterie pour un
deuxième album dont les fondations en appellent
très légitimement à un blues dont le
frontman est un grand amateur mais qui se parent aussi de colorations
à la fois modernes et electro, le mélange des
deux influences donnant naissance à des morceaux
tantôt assez classiques, tantôt bien plus
innovants. Les thèmes sont volontairement proches de ceux
des bluesmen qui servent de modèle à Rebotini,
les femmes, la galère, la solitude mais aussi le bayou, la
prison et le diable, la voix rappelle de temps à autres Nick
Cave ou encore Iggy Pop, mais c’est autours
d’arrangements complètement improbables que
l’on découvre des « Broken Phone Blues
», des « For Those Who Came On Earth Thru The
Devil's Asshole », des « House Of Godd
Lovin’ » et des « Boogie In Zero Gravity
» qui n’en finissent pas de tenir
l’auditeur en haleine. Les fans de Johnny Cash se
réjouiront sans doute, du moins pour les plus ouverts, de la
présence d’une superbe reprise de «
Folsom Prison Blues » dans une version aussi
synthétique qu’élégante et
sans la moindre note de guitare, un comble qui tout bien
pesé passe carrément bien. Si vous avez envie de
bousculer votre train-train quotidien, sortez des sentiers battus et
passez par « Godforsaken Roads », le
dépaysement est garanti !
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