Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 20 septembre 2014 Sings until everything is
sold
(Das Kapital Records
– L’Autre Distribution – 2014)
Durée
61’04 – 14 Titres
http://themantheycallass.com/
Il a choisi son nom de scène avec un certain sens de
l’humour pour éviter que d’autres le
fassent à sa place et s’il ne capitalise pas
forcément sur cet effet de style, le guitariste danois Hasse
Poulsen en use quelque peu quand même pour attirer
l’œil du chaland en attendant de lui titiller
l’oreille avec sa musique. Français
d’adoption, The Man They Call Ass a joué il y a
une dizaine d’années dans le quartet de jazz
Napoli’s Walls du clarinettiste Louis Sclavis et a
profité du temps passé dans les voyages pour
écrire des chansons rock qu’il nous
présente aujourd’hui avec des complices comme
Henrik S. Simonsen à la basse et Edward Perraud à
la batterie mais aussi avec nombre d’arrangements dans
lesquels les machines prennent régulièrement le
relais d’une section de cordes. Ses chansons rock, Poulsen
les a souhaité originales et n’a pas
lésiné sur les moyens pour y parvenir en leur
offrant des cachets improbables avec des boucles surprenantes au
possible, avec des soli de guitare à faire se damner les
plus grands mais aussi avec des soli de contrebasse, un
phénomène plutôt rare dans le genre
recherché. Papillonnant de la folk et de la country au rock
pur et dur avec en cours de route des errances entre jazz et
electro-pop, « The Man They Call Ass Sings Until Everything
Is Sold » nous offre une multitude de couleurs des plus
intéressante allant des 70’s à nos
jours et nous dévoile des compositions dignes de la haute
couture avec des pièces comme « The President Of
France Is A Criminal », « Pinocchio Is Dead
», « Marshmallows & Yellow Fever
» ou encore « There’s Nothing In Heaven
». Retravaillé à n’en plus
finir pour en arriver finalement à faire un choix entre des
dizaines de versions alternatives pour chaque titre, ce premier opus
est une véritable ode aux guitares qui fait appel
à nombre d’instruments de grande
qualité pour un résultat qui ne l’est
pas moins grâce au talent du maître de
cérémonie et à la richesse de son
chant. Maintenant que l’album est dans les bacs, il ne reste
plus à The Man They Call Ass qu’à
chanter jusqu’à épuisement
d’un stock que l’on espère assez
conséquent pour tenir un moment !
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