Ecrit par Fred Delforge |
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dimanche, 14 septembre 2014 Radio poussière
(Manmuse –
2014)
Durée
54’26 – 13 Titres
http://www.manutomusic.com
On se souvient forcément de « Vieille
école », le premier album de Manuto sorti en 2008,
et quand bien même l’ouvrage avait
été accueilli chaleureusement par la presse
spécialisée, on commençait
à trouver quelque peu le temps long, le guitariste et
chanteur Manuel Destanque et ses complices Bruno Césaroni
à la basse et Etienne Brachet à la batterie nous
ayant confié avoir travaillé dessus à
partir de 2010 tout en continuant à arpenter les salles mais
aussi les grands festivals de l’hexagone. Tout vient
à point à qui sait attendre et c’est
donc cette année que Manuto dévoile «
Radio poussière », un second effort
imaginé à la manière d’un
hommage à ses influences sur lequel le trio et ses
invités nous dévoilent une volée de
titres personnels mais aussi forcément quelques reprises de
Bob Dylan, de Tom Waits et de Chris Whitley. Rejoint par des amis comme
Vincent Faucher, Eric Sauviat, Jean-Marc Hénaux ou encore
Magic Buck, Manuto ne choisit pas entre le blues, le rock, la soul, le
folk ou encore le funk voire même la chanson mais
s’attache au contraire à laisser ses
mélodies défiler sur une route
forcément teintée des ambiances
nord-américaines tout en en arrosant une bonne partie de la
langue de Brassens pour le plaisir des amateurs de belles songs
à la française ! Les guitares font mouche
à chaque instant avec quelques très belles
démonstrations de slide, l’harmonica se paie le
luxe de quelques brillantes étincelles et c’est en
soutenant la voix sincère et colorée de son
frontman que Manuto nous propose une ordonnance plutôt
complète avec des titres vitaminés et
d’autres plus calmes, l’association de compos comme
« Les âmes simples », « La
femme sauvage », « Reptile » ou
« Renaissance » et de covers comme « Meet
Me In The Morning », « Way Down In The Hole
» ou « Hotel Vast Horizon » faisant de
« Radio poussière » une parfaite caisse
de résonnance au « Dust Radio » de Chris
Whitley que le groupe nous sert comme un dernier clin
d’œil en fin d’effort. Avec un album qui
réaffirme pleinement ce que l’on pourrait taxer de
style Manuto, le groupe se donne les armes nécessaires pour
revenir de plus belle à la scène avec un
répertoire encore plus riche et encore plus
coloré … Vite, un live !
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