samedi, 06 septembre 2014 LE
BUIS BLUES FESTIVAL
BREUILAUFA –
NIEUL – LE BUIS (87)
Le 23 août 2014
http://www.lebuisbluesfestival.com/
http://www.sofiereed.com/
http://www.blueshiphop.com/
http://www.thedeltasaints.com/
http://www.monkeyjunkband.com/
Retrouvez toutes les
photos d’Alain Hiot sur https://www.facebook.com/AlainHiotPhotographies
Remerciements : Laurent Bourdier, les Shaggy Dogs, l’Ecole
Buissonnière et tous les bénévoles et
amis du festival.
Samedi 23 août, c’est la dernière ligne
droite pour Laurent et toute l’équipe, et nous
prenons donc la direction du Buis pour le traditionnel repas
participatif du midi. L’occasion de retrouver quelques
personnages bien connus des différents festivals de Blues en
France, et de pouvoir discuter plus longuement avec quelques
festivaliers rencontrés durant ces trois jours.

La grange est également fin prête et
c’est un Titi particulièrement en forme qui
commence à y faire monter l’ambiance, avec son
Kazoo prolongé d’une sorte de mini cor qui lui
donne un son assez particulier. Freddy, le chanteur des Shake Your Hips
qui est resté pour cette journée, ne va pas non
plus se faire prier pour « taper le bœuf
» avec divers musiciens dont le très fameux Marc
Lonchampt (ancien guitariste de Joan Baez) et le non moins
génial Jérôme Pietri. On a pu
également retrouver Jamo, le bassiste des Scarecrow, qui a
remplacé Guillermo des Shaggy Dogs à la batterie,
instrument qu’il maîtrise également
parfaitement.

Le public va arriver en masse en début de soirée
et c’est devant une place de l’église
archi-pleine que Sofie Reed va avoir la toujours lourde tâche
d’ouvrir la soirée. Seule sur scène,
Dulcimer sur les genoux et harmonica autour du cou, rythmant ses
compositions en tapant du pied sur une ancienne caisse de vin faisant
office de Stompbox, cette artiste suédoise
d’origine et américaine d’adoption, bien
trop rare en France, va nous offrir durant quarante cinq minutes un
répertoire à mi chemin entre Blues et Folk
particulièrement bien reçu par le public. On
retrouvera ensuite cette artiste très charismatique et
véritablement disponible et d’une gentillesse
énorme dans la grange pour un duo mémorable avec
Pedro. Une formidable découverte et une soirée
qui débute parfaitement bien.

Après une petite intervention au micro de Laurent pour
remercier tous les partenaires et rappeler toute l’importance
des bénévoles et des différents
intervenants et techniciens, avec en particulier un son qui sera
parfait pendant ces trois jours, c’est au tour des
Toulousains de Scarecrow de prendre possession de la scène.
C’est la troisième fois que je les vois et
j’ai toujours ce même sentiment
d’énorme inventivité et une
véritable admiration pour cet amalgame parfaitement
réussi entre le Blues et le Hip-hop.

Les textes sont empreints d’une frappante
réalité, reflétant
l’état de la société sans
concession mais sans non plus de jugement particulier, juste le constat
de ce que l’on peut voir autour de nous tous les jours. Il y
a beaucoup de jeunes gens dans le public ce soir venus voir les
« épouvantails » mais qui vont, pour
certains d’entre eux, découvrir
également d’autres formes de Blues. Alors si les
Scarecrow peuvent faire découvrir la musique bleue aux plus
jeunes et faire aimer le hip-hop, du moins celui-ci, aux plus anciens,
ils auront réussi totalement ce mariage qui, s’il
peut paraître improbable sur le papier ne l’est
finalement pas tant que ça.

Retour rapide au micro de Laurent pendant l’inter plateau
pour souhaiter, entre autre, un bon anniversaire à
Aurélie Roquet de « On The Road Again »
qui accompagne ce soir les Monkey Junk, et voici les Delta Saints sur
scène. Les ayant vus l’année
dernière lors de la Paname Blues Night au New Morning,
j’étais très impatient de les retrouver
pour confirmer ma première impression de formation
exceptionnelle. Ces gamins venus tout droit de Nashville ont bel et
bien mis le feu au Buis avec une musique puissante et
inspirée, servie de main de maître par des
musiciens exceptionnels et démonstratifs.

Toutes les personnes présentes ce soir et qui les avaient
déjà vus étaient toutefois unanimes
pour dire que le clavier ramène le groupe vers un aspect un
peu plus Pop-Rock « Seventies », et regrettaient
l’absence de l’harmonica sur scène. Au
New Morning c’est Stephen Hanner qui avait fait lui aussi un
sacré show avec son harmo et c’est vrai que cela
change un peu la donne, même si cette formation va
forcément devenir l’un des groupes incontournables
des années à venir.

L’inter plateau va être
l’occasion d’effectuer le tirage de la
tombola, dont les bénéfices iront
intégralement à une action caritative, avec des
lots tels qu’un Banjo signé par tous les
musiciens, des dessins originaux de Jacky Beaugeois, des places pour
une soirée Blues à Limoges, des CD, des
tee-shirts collectors, et une peinture originale de Mich (Hannibal
Bundy).

Venus d’Ottawa au Canada, les Monkey Junk vont clore le
festival de la plus belle des manières. La
première chose que l’on remarque est la
composition pour le moins originale de ce trio, une batterie et deux
guitares ! On pourrait penser que l’absence de basse pourrait
se faire sentir mais absolument pas, un peu à
l’instar de Dallas Frasca le jeu complémentaire
des deux grattes est étonnant et totalement
homogène, et lorsque Steve prend l’harmo et
descend faire un tour dans le public Tony assure le reste !

Multi récompensés au Canada, ils nous proposent
un savant mélange d’un peu toutes les influences
Blues, Rock et Soul et tout le monde y retrouve forcément
son compte, d’autant que ces lascars sont eux aussi
charismatiques, généreux, et peu avares
d’énergie sur scène. Un final en
beauté pour cette neuvième édition du
Buis Blues Festival !

Mais tandis que bénévoles et techniciens
commencent le démontage, dans la grange il se passe encore
des choses, avec notamment un ado à la batterie qui va sans
doute se souvenir longtemps de cette soirée en accompagnant
Charles Dylan Fitch, l’un des guitaristes des Delta Saints.
La convivialité et le partage sont les maîtres
mots de ce festival ainsi que son côté familial et
humain. On m’avait prévenu, une fois que
l’on y a goûté on ne peut plus
s’en passer, et je le confirme Le Buis est un kiff
énorme, sans chichis ni blablas, avec une équipe
formidable et des artistes abordables et disponibles, ainsi
qu’un « Off » dans la grange qui vaut le
détour à lui tout seul. Un vrai festival entre
amis où il fait bon venir et revenir, et dont
l’édition 2015 du dixième anniversaire,
les 20, 21 et 22 août, se fera forcément avec moi.

Le lendemain midi une partie de l’équipe ainsi que
les Delta Saints, les Monkey Junk et Sofie Reed vont se retrouver
autour d’une table pour un repas en commun où
l’on commence déjà à
évoquer le programme de l’année
prochaine, et je peux vous dire, sans toutefois rien
dévoiler, qu’il y aura du très beau
monde sur scène ! Merci Laurent pour cet
événement désormais incontournable sur
mon calendrier, ainsi qu’à tous les
bénévoles sans qui, rappelons-le sans cesse, rien
ne pourrait se faire, et rendez-vous l’année
prochaine, forcément !
Alain Hiot –
septembre 2014
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