lundi, 08 septembre 2014 Entropy of the century
(Magna Carta –
2014)
Durée
45’34 – 12 Titres
http://www.moetar.com
Formation au style complètement inclassable originaire de
Oakland, Californie, MoeTar joue avant toute autre chose la carte de la
fusion des genres en s’appuyant sur la voix exceptionnelle de
sa chanteuse, Moorea Dickason, et en lui associant des
mélodies qui vont de l’expérimental
à la pop en passant par le rock et bien
évidemment le prog, rien que ça. Aux
côtés de la diva se pressent Matthew Charles
Heulitt aux guitares, Matt Lebofsky aux claviers, Tarik Ragab
à la basse et David M. Flores à la batterie et
après avoir marqué les esprits avec un premier
opus paru en 2012, le sextet où l’on remarque
aussi Jonathan Herrera aux claviers revient avec un second effort
encore plus dingue, encore plus ambitieux, dans lequel on papillonne
d’une couleur à l’autre, d’une
intonation à l’autre, pour un résultat
qui ressemble au croisement d’un feu d’artifice
musical et d’une promenade dans le Pays des Merveilles
d’Alice dans sa version imaginée par Tim Burton.
En mettant l’accent sur son versant pop, sans pour autant en
abuser, MoeTar se donne les moyens d’interpeller les
auditeurs les plus hermétiques et de leur faire entendre et
plus encore apprécier tout
l’intérêt d’une musique
progressive dans l’âme et foncièrement
rock dans la réalisation. Difficile de se
détacher de l’appel du chant de Moorea tant elle
sait manier son organe avec une finesse et un talent de tous les
instants, et pourtant tout ce que l’on trouve
derrière ne manque pas de pouvoir de séduction,
loin s’en faut, avec des parties de basse à faire
frémir les plus endurcis et des arrangements de claviers et
de guitares auxquels on ne résiste pas bien longtemps. Entre
les Beatles et Zappa, MoeTar nous livre quelques pépites
dans le genre de « Dystopian Fiction », «
Letting Go Of Life » et autres « Where The Truth
Lies » et le fait avec tellement d’intelligence que
l’on se laisse scotcher à la platine par
« Entropy Of The Century », un album à
mettre absolument entre toutes les mains et toutes les oreilles.
Qu’on se le dise !
|