samedi, 06 septembre 2014 33 #2
(Akoufene Productions
– 2014)
Durée
67’10 – 20 Titres
http://akoufene.com/
Il nous avait fait la surprise l’an dernier de nous offrir un
album dédié au souvenir des vinyles
d’antan en invitant dessus tous les artistes pour lesquels il
avait joué lui-même les guests de luxe,
revoilà Jean-Baptiste Mersiol, activiste incontournable de
la scène de l’Est de la France, avec un second
volume du même genre très sobrement
baptisé « 33 #2 » là
où son prédécesseur avait pris pour sa
part le nom de code « 33 » …
Accompagné cette fois encore de quelques-unes de ses
complicités habituelles, l’artiste mi-rocker
mi-chansonnier doublé d’un songwriter atypique
nous entraine dans une sorte de potion magique improbable où
les mots fins succèdent aux mots laids et où les
notes savamment arrangées se font la réponse la
plus évidentes aux notes jetées à la
va comme j’te pousse. Sarah Eddy, Wendy, Bouboule, Foes et
d’autres encore se joignent donc à la
fête pour vingt titres de plus et nous livrent en
pâture des choses tendres et des choses plus brutales avec
des morceaux comme « Crève pourriture »,
« L’hymne positif », « Tu avais
ta place dans ce monde », « Je te demande pardon
», « Fuck Top Models » ou encore
« Mama Speculos », des créations qui ne
respectent aucun schéma artistique classique mais qui
s’attachent au contraire à en construire de
nouveaux volontairement posés hors des modes et hors des
époques, histoire de mieux rappeler que quand on est un
artiste, un vrai, on se laisse parfois aller à faire des
choix que l’on assume, dusse sa côte de
popularité et son aspect bankable quelque peu s’en
ressentir. De la variété-pop au
punk’n’roll et de la chanson au surf-rock,
Jean-Baptiste Mersiol est capable de tout voire même de temps
à autres de n’importe quoi et c’est
aussi et surtout ce qui fait qu’on se plie de bon
gré à ce qu’il nous propose tant il a
l’art et la manière de le faire. Si vous aimez
Didier Super, Andréas & Nicolas, Les Wampas, Marcel
& Son Orchestre ou encore Mononc’Serge, vous ne
devriez pas rester insensible à ce nouvel opus aussi
décalé que décapant ! |