Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 03 septembre 2014 Something wicked this way
comes
(Modulor –
2014)
Durée
50’28 – 12 Titres
http://www.destijl.info
Il n’aura pas fallu attendre dix ans cette fois avant de
revoir DeStijl, le combo montpelliérain qui avait
signé son retour en fanfare en 2011 avec « The
White Stripes », un effort qui mettait fin à une
décennie de silence tout en rendant hommage au combo de
Detroit du même nom fraichement disparu avant la sortie de
l’opus. Pour P. DeStijl, claviériste et
programmateur mais aussi compositeur et grand manitou du groupe,
l’heure est désormais venue d’emmener
ses complices dans un répertoire moins dark rock que la
dernière fois et d’apporter à la
douzaine de nouveaux titres réunie sur « Something
Wicked This Way Comes » un côté plus
dance, plus electro, même si la dominante de
l’ouvrage reste très sombre. Fred Vernay au chant,
Pat Roberts aux guitares et Eric Manchon à la batterie
complètent le tir mais on trouve aussi nombre
d’invités sur cette nouvelle galette de DeStijl
avec entre autres Peter Hook de Joy Division et New Order mais aussi
Julie Gordon de Happy Mondays et on découvre tout au long de
l’ouvrage des titres hallucinants
d’ingéniosité que le combo
décline dans des versions pour les moins originales avec des
arrangements taxés de « Dance Mix », de
« Sheaky’s In Da Place Mix » ou encore de
« Iggy’s Stop & Go Edit ». Si
l’appellation peut de temps à autres sembler
surprenante voire même carrément intriguer, la
musique que l’on trouve sur la rondelle n’en reste
pas moins facile à assimiler avec des titres aux cachets
electro-pop et d’autres aux arômes indie-rock, le
tout prenant sa forme optimales dans des pièces comme
« Tough It Out », « Wicked »,
« Sex Invader » ou encore « Emotion Proof
Capsule » qui ne s’en laissent pas conter,
même quand DeStijl s’essaie à des effets
de style somme toute assez conventionnels. Difficile de
lâcher l’écoute de ce nouvel album en
cours de route, d’autant que « Something Wicked
This Way Comes » ne cesse de prendre du volume et de la
rondeur à chaque titre pour en arriver au bout de la route
à quelque chose qui ne saurait laisser le public
indifférent, c’est le moins que l’on
puisse dire. Cette manière
d’appréhender le côté sombre
des choses a paradoxalement quelque chose de lumineux et
c’est là tout
l’intérêt de l’histoire !
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