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MARTIN GOYETTE pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
lundi, 25 août 2014
 

Sweet warm jelly
(Autoproduction – 2014)  
Durée 46’55 – 12 Titres

http://www.martingoyette.com     

Remarqué il y a une dizaine d’années alors qu’il animait brillamment le groupe Riverside Blues avec lequel il avait remporté le concours Relève en Blues au FestiBlues International de Montréal, Martin Goyette est un chanteur et harmoniciste qui s’est nourri au blues des années 30 à 50 et qui a cultivé dans son jardin secret une passion pour le répertoire de Bob Walsh, tant et si bien qu’il s’est même chargé de remplacer son mentor sur scène au pied levé lorsque celui-ci a été hospitalisé d’urgence en 2003 et qu’il a si bien su gagner son estime qu’il en a même fini par remplacer son homologue Guy Bélanger à différentes occasions lors des concerts de l’icône du blues québécois. Revenu en force avec différentes prestations dans les plus grandes manifestations de son pays, Martin Goyette signe enfin son premier album personnel avec à ses côtés les fidèles Tytus Zurawski aux guitares, Jarrod Atkinson à la basse et Brian Axford au piano et nous y présente sa propre vision de différents classiques du blues mais aussi du jazz et du gospel avec une telle inspiration qu’il parvient à trouver un équilibre très judicieux entre toutes les couleurs musicales qu’il utilise sur « Sweet Warm Jelly ». Hormis le tittle track à mettre au crédit de son guitariste, le solide bluesman nous entraîne du côté de ses modèles parmi lesquels on reconnait forcément Robert Johnson ou le Reverend Gary Davis auquel Martin Goyette emprunte deux titres chacun mais aussi chez Sister Rosetta Tharpe, Boyd Atkins ou encore Big Bill Broonzy. De « Stop Breaking Down » à « Ain’t Nobody’s Business » et de « Goin’ To Sit Down On The Banks Of The River » à « I Feel So Good », Martin et son band nous entrainent sans le moindre complexe vers un répertoire venu d’une autre époque et d’un peu plus bas en Amérique et le font avec une telle inspiration que des bastringues et autres barrelhouse du sud profond jusqu’aux églises et autres endroits moins mal famés, c’est toujours avec la même harmonie qu’ils nous proposent des morceaux pleins de relief avec une voix délicieusement puissante et éraillée et des mélodies tellement bien ciselées que l’on n’y résiste jamais bien longtemps. Délicieusement sucrée, cette « Sweet Warm Jelly » est garantie sans arômes artificiels et c’est aussi pour ça qu’on l’aime !