mercredi, 13 août 2014
By the dozen
(Naïve – 2014)
Durée 32’31 – 10 Titres http://www.marieflore.me  Si son prénom est forcément un hommage à la chanson « Marie-Flore » de Joan Baez, il ne faut pas y voir un quelconque effet de style racoleur puisque c’est de ses parents et de sa naissance à la fin des années 80 que cette jeune chanteuse folk le tient … Prédestinée à emprunter cette voie, Marie-Flore ne l’était pas forcément à l’origine puisque si l’on écoutait Leonard Cohen ou encore Simon & Garfunkel à la maison, son père jouait aux écrivains à ses heures perdues tandis que sa mère, professeur de lettres, chantait dans des chorales. Huit ans de conservatoire où elle apprendra l’alto finiront par amener l’adolescente à la guitare en autodidacte, la fac et les petits boulots ne l’empêchant pas de travailler à ses premiers textes, en Français d’abord, puis finalement en Anglais, et de commencer à penser à un premier album qu’elle ne dévoile qu’aujourd’hui, après avoir mis beaucoup d’elle même à l’intérieur. Pendant qu’elle pensait à « By The Dozen », Marie-Flore a pas mal voyagé et a multiplié les rencontres, avec Peter Doherty qui lui offrira les premières parties de deux de ses tournées, avec Roger O’Donnell des Cure, avec Gregg Foreman qui l’accompagne sur un titre de l’album ou encore avec Maud-Elisa Mandeau alias Le Prince Miiaou qui est devenue depuis une de ses plus fidèles complices … Après avoir écrit pour Stuck In The Sound, Marie-Flore a finalement trouvé le temps de se réserver dix titres pour elle-même, dix titres qu’elle est allé enregistrer à Paris chez Robin Leduc et dans lesquels elle offre de manière très dense une vision plutôt masculine des choses, un peu comme si elle avait fait le pari d’entrer dans le corps d’un homme pour nous parler de ce qui la fait vibrer … Avec des relents artistiques qui ne sont pas sans rappeler le Velvet Underground, la chanteuse aux multiples facettes nous entraîne de « Number Them » à « Nikolaj The Second » en nous offrant des guitares épurées ou au contraire des orchestrations très poussées, ponctuant le voyage de belles étapes comme « All Mine », « Fancy Me ? », « Loud Dark Crowd » ou encore « Sybillin King » … L’amour à tous ses stades, du coup de foudre à la rupture, un amour qui espère, qui fantasme ou qui finalement se résigne, les couleurs et les sensations qui habillent « By The Dozen » sont multiples et variées et il y a fort à parier que Marie-Flore ne tardera pas à inscrire son nom en bonne place sur une scène où les chanteuses folk actuelles sont légion mais où pu nombreuses sont celles à avoir un tel talent ! Sortie nationale le 8 septembre … |
