Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

BOO BOO DAVIS pdf print E-mail
Ecrit par Fred Delforge  
mardi, 29 juillet 2014
 

What kind of shit is this?
(Black & Tan Records – 2014) 
Durée 38’04 – 8 Titres

http://www.booboodavis.com  

Fringant septuagénaire natif de Drew, dans le Mississippi, Boo Boo Davis a grandi entre les champs de coton et les instruments dont jouait son père qui fut entre autres sideman pour John Lee Hooker ou encore Elmore James … Comme beaucoup de jeunes gens des Etats du Sud, c’est à l’église que ses premières prestations auront lieu puis c’est dans les clubs et dans les juke joints qu’il fera ses preuves avant de prétendre à une carrière internationale qui se traduira enfin par une première tournée européenne en 2000 puis par nombre d’autres depuis. Fortement attaché à la musique et au blues du Delta, Boo Boo Davis l’utilise toujours comme source de toutes ses compositions mais n’hésite pas en même temps à vivre avec son temps et à tirer profit des sons et des technologies actuelles pour donner du grain et de l’âme à ses créations. Au moment de commencer ce nouvel enregistrement en compagnie de BLu ACiD, à savoir Mischa den Haring et Jan Mittendorp, Boo Boo Davis a lancé un vibrant « What Kind Of Shit Is This? » avec tellement de détermination que c’en est devenu le titre de l’album, mais c’est en faisant confiance à ses compagnons qu’il s’est prêté au jeu d’un electro blues à la fois puissant et très proche des racines, une musique qui s’appuie très naturellement sur les conditions de vie peu faciles du Mississippi d’hier et sur les possibilités techniques qu’offre le monde moderne en matière d’enregistrement mais aussi de recherche sonore. Preuve par l’exemple que le blues est encore et toujours capable de se ressourcer, de se créer une nouvelle jeunesse et même de venir toucher les jeunes générations, quand bien même celui qui est à la manœuvre a connu quelques-uns des pères fondateurs du genre, ce nouvel effort de Boo Boo Davis crée un pont entre les époques et les génération à force de beaucoup d’ingéniosité, d’une culture blues très fournie et surtout d’une véritable envie de renverser les barrières … D’autres l’ont fait auparavant, Dr John ou R.L. Burnside par exemple, mais avec des titres comme « Half A Rap », « Plane Station » ou encore « You Ain’t Never Had The Blues », Boo Boo Davis contribue à insérer de nouvelles pages à une histoire qui semble loin d’être définitivement écrite ! Il sera en France à l’automne et ce serait dommage de passer à côté …