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AVOINE ZONE BLUES – 15ème EDITION pdf print E-mail
Ecrit par Alain Hiot  
samedi, 12 juillet 2014
 

AVOINE ZONE BLUES – 15ème EDITION
PARC DU CENTRE – AVOINE (37)
Du 4 au 6 juillet 2014 

http://www.avoine-zone-blues.com/ 
http://www.misterjoss.fr/ 
http://www.pillac.com/ 
http://www.jonnylang.com/ 
http://www.apollinemusic.com/ 
http://www.noomiz.com/Magicmonkeys 
http://www.manulanvin.com/ 
http://www.bertignac.com/index-flash.php 
http://www.taleofvoices.fr/ 
http://www.dallasfrasca.com/ 

Retrouvez toutes les photos d’Alain Hiot sur https://www.flickr.com/photos/yoyo95280/sets/ 

Remerciements : Municipalité d’Avoine, Thierry, Lucie, Emilie et tous les bénévoles qui ont fait un boulot formidable tout le long du festival.

Vendredi 4 : Cette quinzième édition était la toute première pour moi, et j’ai découvert un festival particulièrement bien organisé et extrêmement plaisant à couvrir. Quelques espaces réservés à divers exposants, fabricants de guitares, d’amplis, vente de vinyls, un espace bar d’une longueur impressionnante et qui sera d’ailleurs copieusement garni durant ces trois jours, un espace restauration encore plus impressionnant et d’une organisation absolument redoutable, de multiples tables pour se restaurer ou boire une bière ou autre chose, un espace VIP particulièrement accueillant avec un Chinon « des familles » et un Bourgueil remarquable, une expo photo de l’association locale, le tout animé par des bénévoles formidables. Tout ceci protégé des intempéries, ce qui a été particulièrement bien venu le dimanche en début d’après-midi, et surtout… oui surtout car c’est loin d’être le cas partout, des toilettes en état de marche et où l’on a pas besoin de faire la queue pendant ¼ d’heure pour prendre son tour ! Et comme le dirait certainement l’adoratrice des sucettes « c’est peut-être un détail pour vous, mais pour les festivaliers ça veut dire beaucoup ! ».

17 heures, le groupe Mister Joss monte sur la scène du Rest’O Blues (concerts gratuits), devant un parterre clairsemé, la faute au match de foot de l’équipe de France qui va priver le festival d’une bonne moitié du public prévu sur cette journée. Les cinq musiciens vont nous distiller un blues de facture plutôt classique mais très efficace qui a réjouit le public présent, nous offrant ainsi une très belle ouverture de festival.

21 heures, je rejoins la scène « Chapiteau » pour y retrouver Pillac et ses musiciens que j’ai eu l’occasion de voir il y a peu de temps sur le festival Bain de Blues. Et c’est exactement le même sentiment que j’ai eu ce soir pour ce groupe de huit musiciens : c’est du lourd ! Ces accents de soul et de funk sont tout ce que j’aime, et je me suis une nouvelle fois régalé. Dommage, oui vraiment dommage que les footeux n’aient pas eu la bonne idée de prendre un billet pour ce concert et le suivant, car cela leur aurait fait passer la pilule de la défaite sans aucun problème, d’autant qu’à cette heure-ci le match était fini depuis déjà un moment.

Une bonne partie du public va profiter de l’inter plateau pour aller se rafraîchir car il fait assez chaud sous le chapiteau, en attendant que Jonny Lang ne vienne mettre le feu avec un blues-rock plus agressif, dans le bon sens du terme bien entendu, et dérivant également parfois volontiers vers le funk ou la soul. Ce surdoué de la gratte en fait quelquefois un peu trop côté attitudes « Guitar Hero » lorsqu’il part dans des solos endiablés, mais ce n’est pas le photographe qui va venir s’en plaindre ! Il n’empêche que Jonny va embarquer tout le monde avec cette voix incroyable et cette énergie débordante, et dans les titres les plus lents, car il sait faire cela aussi à la perfection, il va faire passer cette émotion que l’on aime à partager avec les artistes. Un grand moment que les adorateurs du ballon rond ont eu grand tort de manquer.

La soirée va se terminer, et ce sera le cas tous les soirs à l’issue des derniers concerts, sur la scène du Rest’O Blues avec « l’After Bœuf » où tous les musiciens peuvent venir s’exprimer sous la houlette du guitariste Christophe Lardeau dont la « Silverstone » m’a laissé dubitatif quant aux nombreux sélecteurs et potentiomètres.

Samedi 5 : Un petit soucis de logistique ne m’ayant pas permis de venir à 11 heures écouter la chorale gospel, je vais arriver en cours d’après-midi pour écouter quelques groupes de jeunes du 37 sur le car podium de la Nouvelle République. Une belle initiative que ces très jeunes musicien(e)s, dont certains un peu paralysés par le trac, ne sont pas près d’oublier !

18 heures, direction le Rest’O Blues pour ce qu’il faut bien qualifier d’OVNI musical ! Imaginez un type qui monte sur scène pieds nus, à moitié à poil dans un peignoir de bain rouge vif mais qui a bien pris soin de garder ses Ray-Ban, et qui va sauter un peu partout pendant tout le set, après toutefois s’être rhabillé, et vous avez une petite idée de qui est Arthur Navellou, le Frontman d’Apolline ! Mais il ne faudrait pas penser que le groupe se résume à la prestation scénique de son leader, les quatre autres membres du combo sont tous excellents et nous ont asséné un grand coup de rock derrière les oreilles ! Un super bon moment !

Changement de plateau rapide pendant lequel j’en profite pour me restaurer, et voici venir un groupe que j’avais eu également l’occasion de découvrir lors du festival de Montereau en 2013, les Magic Monkeys. On retourne là vers le funk et la soul avec les deux cuivres omniprésents, et je retrouve un peu l’univers des Malted Milk que j’affectionne tant. Voici une formation que j’aimerais vraiment voir sur une scène plus importante et avec de beaux décors et de bonnes lumières !

Cette fois-ci le chapiteau est archi plein pour les deux concerts du soir, à commencer par l’explosif Manu Lanvin accompagné par ses deux compères du Devil Blues, Jimmy Montout à la batterie et Gabriel Barry à la contrebasse. Comme à leur habitude ils vont être d’une générosité maximale sur scène et mettre le feu dans le public ! Manu, Jimmy et Gaby, c’est du pur plaisir et de l’énergie à tous les étages. Et je ne sais pas si la proximité directe de la centrale de Chinon y est pour quelque chose, mais ils nous ont offert un final littéralement atomique avec la reprise de « Gloria » qui a laissé tout le monde sur le cul ! 

Il fait encore plus chaud que la veille sous ce chapiteau et il fait bon se désaltérer pendant le changement de plateau. Il faut dire que ce soir il est très difficile de se frayer un chemin dans le public tant celui-ci est venu en masse. C’est donc sous des tonnerres d’applaudissements que Louis Bertignac va prendre possession de la scène pour un de ces shows hyper conviviaux dont il a le secret. Avec Louis c’est un échange permanent avec le public avec qui il entretient une relation toute particulière, et à chaque titre de Téléphone c’est une véritable explosion dans le public qui chante à tue-tête. Le rappel sera là aussi assez incroyable avec « Vas-y guitare » et « Un autre Monde » avant l’ultime morceau que Louis jouera seul sur scène « Ces idées là ». Uns soirée électrique avec ces deux superbes concerts !

Dimanche 6 : Changement d’ambiance au réveil avec un déluge permanent, et c’est sous des trombes d’eau que j’arrive sur le site du festival vers 11 heures. Ce temps totalement pourri va modifier le déroulement de la journée, avec l’annulation du concert de Las Vargas qui était prévu sur le car podium, mais qui va également obliger le redéploiement de la Chorale Gospel et des 1000 guitares sur la scène du Rest’O Blues. C’est donc la Chorale et ses quelques 70 ou 75 choristes (je ne connais pas le nombre exact mais c’était très impressionnant) sous la direction de Stéphane Claire qui va nous faire hérisser les poils des bras sur chaque titre pendant que les festivaliers qui avaient réservé leur place déjeunaient à l’abri de la pluie.

C’est le groupe Tale of Voices, un combo purement vocal de six chanteurs, et accompagné sur quelques titres par un septième musicien au clavier, qui va prendre la suite. Les harmonies sont très sympathiques et plutôt originales, l’un des chanteurs a une voix exceptionnelle, un autre est un as de la Beatbox et tous ont un don certain pour le show. Ils remonteront ensuite sur scène pour partager quelques instants avec les « 1000 Guitares et Voix Gospel ».

Et les voici justement ces 1000 guitares, ou du moins ce qu’il en reste vu le nombre de désistements à cause de la pluie qui s’est finalement décidé à aller voir ailleurs. On va donc retrouver une quinzaine de guitaristes pour accompagner la Chorale Gospel qui va venir non pas sur la scène mais devant celle-ci. Deux titres sont au programme et si le premier, « Joshua Fit the Battle of Jericho », a retenu toute mon attention avec les chœurs de la chorale, le second « Michaël est de retour » était à mon avis mal choisi et n’a pas fait l’unanimité du public. Cela reste toutefois une autre très belle initiative originale de ce festival.

Attention tornade rouge annoncée ! Dès le soundcheck le ton est donné avec Dallas Frasca ! Il va y avoir du gros, du très gros son sous la Flying V de Jeff Curran. Cette fin d’après-midi va être explosive sous le soleil enfin revenu et devant une foule à présent très nombreuse devant le Rest’O Blues. Ce mélange de blues-rock à la limite du metal et du punk a retourné le public ! Et ce n’est pas la virée de l’Australienne sur les tables qui fera redescendre l’ambiance ! En fait il faudra que le plateau disjoncte pour que le calme revienne quelques instants avant que le trio ne reprenne de plus belle son set incroyable ! Je ne les avais jamais vus sur scène mais j’ai pris une telle claque avec eux que je vais surveiller de près leurs prochains passages chez nous !

Il y avait bien entendu un dernier concert sous le chapiteau mais n’ayant pas été admis sur la short-list pour cause de risque de commercialisation des photos en dehors des circuits habituels (comprendre « en dehors de la production » bien entendu !!) car c’est l’explication officielle qui m’a été donnée, je vais donc terminer sur des remerciements très appuyés à l’organisation de ce festival et aux bénévoles qui font une fois encore que ces manifestations puissent avoir lieu. Pour être tout à fait complet, juste deux petits points qui m’ont chagriné un peu, l’expo photo dans l’espace VIP visible par très peu de personnes, et puis le manque d’éclairage de certains musiciens sur scène, en particulier Jimmy le batteur de Manu Lanvin, ou encore les musiciens de Jonny Lang. Et une mention toute particulière pour Emilie qui m’a aiguillé tout le long de ces trois jours, pour ma première édition d’Avoine Zone Blues qui ne sera certainement pas la dernière ! 

Alain Hiot – juillet 2014