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Ecrit par Fred Delforge |
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samedi, 21 juin 2014
Dead man
(Socadisc – 2014)
Durée 46’22 – 9 Titres http://www.harold-martinez.com  Son deuxième album, Harold Martinez a choisi de le proposer en duo, comme il l’avait déjà fait avec « Birdmum » en 2012, et c’est une fois encore avec son complice batteur et arrangeur Fabien Tolosa que le chanteur et guitariste s’est exécuté, invitant juste la violoniste Thémelina Guesnard sur un titre histoire d’agrémenter les choses d’une pointe non négligeable d’originalité. Mais de là à dire que l’artiste n’a pas également essayé de se renouveler, il y a un pas que nous ne sommes pas prêts à franchir puisque Harold Martinez a donné toute ce qu’il avait en lui pour en arriver à un album qui sent bon les ambiances des vastes plaines américaines sans pour autant renoncer aux aromes des épices de chez nous, ceux de la garigue … Des guitares aux accents dépouillés capables de nous emmener du rock US jusqu’au blues du désert avec en prime une alternance de notes bien claires et de saturations bien poisseuses, un chant qui relève parfois de l’incantation et des compositions qui nous promènent du côté de Lynyrd Skynyrd et des Black Keys mais aussi du côté de Nick Cave, il ne manque rien à ce « Dead Man » tombé les armes à la main et le chapeau vissé sur le crâne, ni les passages tendus aux limites de la rupture comme « The Killers Crow », ni les parties plus fébriles comme « Prison Valley » ou « Call Of Blood », ni même les incantations d’un « O’Lord » ou encore les nuances très folk de « Wolf Feathers » qui finissent de faire de ce second opus un formidable terrain de jeu sur lequel Harold Martinez devrait rapidement trouver des arguments pour encore enfoncer un peu plus le clou en live. A surveiller de près ! |
