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Ecrit par Fred Delforge |
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mercredi, 11 juin 2014
Jagas
(Léocas Records – Idol – 2014)
Durée 19’21 – 5 Titres http://www.jagas.fr  Voilà un groupe qui a tout compris de l’art de proposer du rock et qui le fait de fort belle manière, en mettant dedans une pointe d’engagement et une autre de revendication, en trouvant des rimes qui interpellent et des guitares qui émoustillent et enfin en se donnant une véritable démarche dynamique, celle là même qui a conduit Jargas à aller partager la scène avec La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback et autres Blérots de Ravel durant les trois centaines de concerts que le quintet a pu donner à la suite de la sortie de son premier EP écoulé à plus de deux milliers d’exemplaires ! Enregistré en prise live au Studio Davout, le deuxième EP éponyme de Jagas ne remet pas en question une recette qui a fait ces preuves et c’est toutes voiles dehors que Thomas Humbert au chant et aux guitares acoustiques, Bruno Humbert aux guitares électriques, Marc Joliey et Enzo Derlon aux basses et claviers et enfin Mathieu Terroy à la batterie reviennent avec une volée de cinq titres où il est question de précarité mais aussi d’espoir, d’engagement et de joie de vivre, autant de sentiments que les Franciliens ont réussi à intégrer dans leur façon de voir les choses et qu’ils nous racontent avec un mélange d’humilité et de talent. Un titre à la Noir Désir pour ouvrir le bal, « On n’voulait pas grand chose », le ton est rapidement donné et si Jargas laisse entrer l’optimisme l’instant d’après avec l’hymne fédérateur « Chante ! », ce n’est que pour mieux s’engager bille en tête sur une route ponctuée de belles choses dans le genre de « Ca ne sauvera pas le monde » et « Le chant des possibles » mais aussi de « Militant » dans une version live rapportée du Satellit Café de Roanne. Si la vingtaine de minutes que dure la rondelle peur légitimement paraître trop courte, au moins a t’elle le mérite de proposer une musique très aboutie de la part d’un groupe sur lequel on peut sans risque miser pour l’avenir ! A suivre donc … |
