lundi, 09 juin 2014
Lupins
(Sherpah Productions – 2014)
Durée 46’00 – 13 Titres http://www.lupins.fr  Si l’on en croit les histoires que racontent nos aînés, les Lupins étaient jadis des loups-garous qui vivaient dans le Berry, rien d’étonnant dès lors de voir que la légende reprend forme du côté de Châteauroux et que les huit énergumènes qui se la réapproprient en adoptant son nom s’engagent dans un registre proche des ménestrels, des troubadours, des baladins d’antan, mais avec un ton à la fois très médiéval et très rock, voire parfois presque punk. Guitares, basse et batterie mais aussi banjo, mandoline, cornemuse, vielle à roue et autres glockenspiels, ces Lupins là n’y vont pas par quatre chemins pour nous proposer des chansons où l’humour est omniprésent mais où le son est sérieux dans sa création et son interprétation. Parodie, second degré et rock celtique font plutôt bon ménage sur un premier album qui installe le groupe à une place inattendue voire carrément inédite dans le paysage musical national, quelque part entre le Grand Orchestre du Splendid et La Mano Negra, entre Pigalle et Les Négresses Vertes ou même entre Gotainer, Polnareff et les Ludwig, rien que ça. On entre directement « En pays de Berry » pour y partager avec nos Lupins des « Menus plaisirs » et des « Exquises excuses » et de bretonnades bretonnantes en bluettes aigrelettes et autres tranches de rock, on en passe par « Chante ! répondit l’écho », par « Ne le dit à personne » ou par « Casimir, tu transpires » pour finalement croiser Dan Ar Braz sur deux titres, « Rain, The Rain » et « Des idéaux ». Un premier single pour annoncer la couleur, « Jouons à chat », et voilà nos Lupins avec une première tartine tellement décousue et tellement hétéroclite que l’on s’amuse d’avance en imaginant la disparité qui risque de se retrouver dans le public lors des concerts du groupe. On dit souvent qu’il en faut pour tous les goûts, dans le cas précis des Lupins, on peut dire qu’il y en a pour tous les goûts ! Prévoyez quand même une gousse d’ail, on ne sait jamais … |
