Accueil du portail Zicazic.com


Zicazic on Twitter. Zicazic on Facebook.

Flux RSS ZICAZINE

Qu'est-ce que c'est ?




Accueil arrow Interviews arrow LIONEL AKNINE : L'ATTACHE DE PRESQUE ...

> MENU
 Accueil
 ----------------
 Chroniques CD's
 Concerts
 Interviews
 Dossiers
 ----------------

LIONEL AKNINE : L'ATTACHE DE PRESQUE ... pdf print E-mail
Ecrit par Bruno Migliano  
mercredi, 04 juin 2014
 

L'ATTACHE DE PRESQUE - INTERVIEW DE LIONEL AKNINE POUR ZICAZIC

http://www.live-boutique.com/site/-Attache-de-presque-de-et-par- 

Ce mardi 27 mai j’avais rendez-vous dans lieu tenu secret jusqu’à la dernière minute avec un type étrange. Le genre de type que quand tu le croises, enfin si tu y arrives, il peut t’ouvrir des portes voir t’avoir si tu es bien avec lui des pass…
Le gars en question dans la vie est attaché de presse et se lance sur les planches ou plutôt se relance pour un spectacle qui aura lieu à partir du 5 au 28 juin tous les jeudis, vendredis et samedis à 21 heures au théâtre de l’Archipel, 17 Boulevard de Strasbourg, Paris 10.
La pièce « L’Attaché de Presque » écrite et jouée par Lionel Aknine.
Donc interview de Lionel Aknine au Dalou, et cela donne…
Lionel Aknine pense que le dictaphone ne tourne pas…. Mais…

Dommage que tu ne puisses pas commencer l’interview comme ça, la première chose que Lionel Aknine m’a demandé, « c’est quand que l’interview sera publiée ? » Il ne peut pas s’en empêcher d’être un attaché de presse.

Mais si Lionel ça tourne (franche rigolade)
Ah d’accord …

Bon Lionel, présente-toi à nos lecteurs.
Je m’appelle Lionel Aknine, je viens d’avoir 50 ans, j’ai commencé le théâtre à 12 ans. J’avais envie de devenir comédien. J’avais ça dans le sang. J’ai toujours aimé jouer. J’en ai fait un vrai métier. J’ai suivi des cours avec Antoine Vitez, Jérôme Deschamps, Yannis Kokkos. Pendant 18 ans, j’ai bossé le théâtre, du Jacques Prévert, Roland Dubillard. Et aussi des pièces d’auteurs comme Franck Lebreton, un ami. J’ai vraiment touché un peu à tout.

Des pièces classiques ?
Un peu, pendant les cours, mais surtout du Jacques Prévert.

Alors explique-moi ce qui t’a fait dévier du théâtre pour en arriver à être un Attaché de Presse !!
C’est un peu un hasard. Quand tu as écumé les scènes pendant un certain temps un jour tu as 30 ans, et la vie te dit qu’il faut poser les valises. Tu rencontres une femme, tu veux fonder une famille avoir des enfants. Tu reviens à quelques choses de plus sérieux, pas que le théâtre ne soit pas sérieux non, loin de là, mais il faut être réaliste.

Et comment t’es venue cette envie soudaine de devenir Attaché de Presse ?
Comme je faisais plein de chose dans la vie, que je savais tout faire, j’ai eu vent par une amie d’un poste d’attaché de presse dans une maison de disques, du classique. C’était du fixe, et d’ailleurs mon spectacle commence comme ça, « Je prends… ! ». Je me suis dis que j’apprendrais sur le tas. C’était périlleux au début et puis … de fil en aiguille. Je pensais que ça serait juste pour rebondir et finalement voilà.

C’était en quelle année ?
Les années 80

Et si c’était à refaire ?
Oui , oui ! Parce qu’il y a l’âge qui parle et j’ai cette flamme qui existe depuis très longtemps. Tu ne peux rien contre le temps et ce qui n’est pas fait maintenant est perdu. Mais à l’époque je ne pouvais pas mettre ma famille en péril. Cela demandait beaucoup de temps, de l’argent et énormément de travail.

Ca ne devait pas être facile tout même
La journée je bossais. J’ai travaillé pendant 15 ans chez YSL. Je dépensais l’argent gagné le jour dans les spectacles que je produisais le soir. A cette époque on était payé au nombre d’entrée. Parfois il y avait trois types dans la salle, un mec bourré, un qui dort et l’autre …

Revenons à l’attaché de presse, dis nous qui il est … et qui es tu ?
L’attaché de presse, c’est la personne qui va faire en sorte que l’artiste sera connu ou pas. Il est la charnière entre les médias, les maisons de disques, les productions, le manageur et évidement l’artiste. C’est le type qui a les mains dans le cambouis …

Pour toi ce n’était pas trop dur de te retrouver derrière un artiste ? Car tu étais au devant de la scène en tant que comédien ?
Non, tout dépend pour qui tu travailles. Les petits qui commencent te vénèrent, le remerciement vient quand tu décroches des bons coups (les médias). Je le sais très bien ayant la fibre artiste, et j’étais moi même musicien dans un groupe de rock, je le comprends mieux. Cela dit je ne vis pas par procuration. Grâce aux journalistes j’ai pu rencontrer pas mal de gens. 

As-tu été à l’origine de lancement de carrière ?
Oui. Une anecdote. C’est la première fois que j’en parle. Quand j’avais mon duo avec Taki et Yoyo, notre attachée de presse de l’époque était Florence Narozny. Florence est maintenant une attachée de presse reconnue dans le monde du cinéma, elle est aussi l’attachée de presse de Sophie Marceau.

Pas mal. Pour revenir à ta pièce, ce n’est pas un règlement compte à OK Corral ?
Non, du tout, c’est de la bienveillance. Je décris l’histoire de cet attaché de presse. Son évolution, depuis son début dans le classique (rires : Lionel étant un rocker il ne connaissait rien au classique, ça devait donner. D’après lui, eux même sont un peu punk avec un peu de retenue tout de même). Mais j’étais bien passionné par ce métier, mais bien vite je me suis détourné du classique pour aller vers un autre département, le rock.

Aujourd’hui ton « Attaché de Presque » il en pense quoi du monde du showbiz ? Tu as maintenant des artistes et des groupes qui sont structurés comme des multinationales quottées au CAC 40 ?
Je parle de tous les satellites autour de l’artiste, les maisons de disques, etc., mais je me moque aussi de moi même.

C’est clair, il y a un jeu de rôles dans ce petit monde ? Entre l’attaché de presse et tout le reste ?
Oui, dans le spectacle je dis bien d’ailleurs que « nous », nous sommes comme des larbins, des mal traités, à peine reconnus. Il y a un dicton qui dit « quand l’artiste marche c’est jamais grâce à l’attaché de presse, l’inverse si … ». On le remercie rarement à la fin du spectacle.

Dans ta carrière, tu as dû tout de même rencontrer des gens sympas ?
Oui j’évoque Lou Reed par exemple. J’ai eu la chance de travailler avec des gens comme lui et aussi Tony Joe White, Crosby & Nash ...

Tu as gardé des contacts avec certains ?
Certains oui, quand tu as partagé de bons moments en général tu gardes des liens. Mais ne soyons pas faux cul, tu sais bien que dans ce métier … L’amitié jusqu’où elle va ?
Où est la frontière entre l’hypocrisie et l’amitié. Quand tu achètes le journaliste que tu lui payes un voyage en Floride avec tout ce qui va avec (bon là j’ai des infos, mais pas possible de les écrire).

A part ça, t’en es où sur la préparation de ta pièce ?
Je ne connais pas la moitié du texte (rires). De quel spectacle tu me parles ? 

Tu as presque le spectacle tout de même ?
Je m’attache à ce que le spectacle soit Presque prêt … (rires).

Pour préparer ce Presque spectacle, tu as Presque une équipe ?
Oui, je me suis entouré d’une famille. Il y a Zoé, la fille de Rufus, qui fait les light, la musique de Ramon Pipin, PBox pour la production (la prod de Mikey 3D), toi pour les photos … (et je serais payé ?)

Comment t’es venue l’idée de remonter sur les planches ?
Relancer ? Oui. C’est venu de ma fille. Il y a 3 ans, elle me dit « papa tes anciens potes t’ont vu en tant que comédien et nous tes propres enfants on aimerait bien te voir jouer ». C’est vrai. Elle avait raison, du coup j’ai rappelé mon pote Taki, qui m’a dit oui c’est une super idée. On a repris les textes que l’on jouait tout était en ordre c’est comme le vélo ça ne s’oublie pas. Il ne m’a pas rappelé et m’a laissé en carafe, ça ne s’est jamais fait. L’idée était de refaire une ou deux présentations pour la famille, les amis, on me prêtait le théâtre, on n’aurait même pas fait payer. (rire)

Dommage, belle idée tout de même.
Oui c’est dommage, on avait tout ce qu’il fallait. Excuse moi de faire le paradoxe. C’est comme si tu faisais l’amour et que tu n’éjaculais pas quoi !! Donc t’es là, t’as une super femme, il y a tout et tu ne viens pas (je demande à Lionel si je peux l’écrire et grand rire… oui bien sûr… ça tu peux l’écrire).

Donc il y a cette pièce « l’Attaché de Presque », est-ce que cette pièce va te relancer sur les planches ou c’est juste un coup ? Il y en aura d’autre ?
Ah oui, le nouveau YoYo est arrivé, même si c’est un échec.

C’est pas un échec tu n’as pas encore joué ?
Tu sais, j’ai écrit le texte, et moi je n’ai jamais été auteur et c’est un concours de circonstances. J’avais rencontré un super auteur qui devait écrire pour moi et ça ne s’est pas fait.

Mais dit moi ? Tu ne devais pas faire ta première plus tôt ?
Si le 4 avril, le jour de mes 50 ans. L’auteur dont je te parle (un grand auteur de théâtre) était très emballé. Il avait commencé à écrire mais il a laissé tomber parce que entre temps il avait reçu une grosse commande d’un livre. Il m’a réclamé un peu d’argent que je n’avais pas. Donc je lui ai dit laisse tomber.

Comment t’es venue l’idée d’écrire alors ?
Une semaine après, j’ai revu mon ami d’enfance Emmanuel Qatra qui m’a dit « Allez YoYo vas y, c’est ton histoire, écris). Donc la feuille blanche, et en une nuit j’avais écrit 18 pages. C’était parti.

Et pour finir, t’en es où de ton job d’attaché de presse ?
Je garde quelques artistes avec qui je veux bosser, toujours Jeanne Mas, Zachary Richard … et quelques autres. C’est un luxe. Et je suis mon propre attaché de presse. Je m’engueule de temps en temps (rire).

Sinon, un comédien comme toi, Avignon tu aimerais ?
L’année prochaine sûrement. Avec deux pièces. Celle-ci et voire une autre.

Merci Lionel de m’avoir accordé cet entretien. Je retiens que je pourrais encore te demander des pass…

Evidement avec Lionel il y a du off, mais ça on ne peut l’écrire donc vous m’excuserez, je le garde pour moi.

Bruno Migliano – mai 2014